7.31.2009

La chine II

**D'autres nouvelles en provenance de la chine. Bonne Lecture**

24 Juillet

Plutôt difficile de garder le blog à jour quand on est en camping. Je suis arrivé à Liuyuan en fin de journée. Une croisée de chemin et j’ai décidé que je faisais le petit détour de 5km pour me rendre dans la ville et profiter du confort d’un hôtel. Il est très difficile de reconnaitre l’entrée d’un hôtel en Chine. C’est souvent une porte sans affiche logée entre deux commerces avec des chambres à l’étage. De l’extérieur il est presque impossible de savoir si c’est un hôtel, un commerce ou une résidence privée. Cette fois-ci c’était facile. Le prix de la chambre était un peu élevé mais je ne voulais plus me donner le trouble de chercher dans la ville pour sauver 10$. J’ai pris la chambre et soudainement, venu de nulle part, trois chinois sont apparus habillés pour faire du vélo. Ils parlaient l’anglais et se cherchaient une chambre. Ils ont décidé que l’hôtel était trop cher et sont reparti aussi rapidement qu’ils étaient venu après avoir pris quelques photos. Je ne les ai pas revus de la soirée. Liuyan est une ville industrielle et bruyante mais j’ai très bien mangé et j’ai très bien dormi.


Je suis parti de Liuyuan plus tard que prévu et je n’ai fait que 65 km avant de m’arrêter à Guazhou. Une petite ville située à l‘intersection de deux routes qui dessert les gens de passages. Il y a tous les services pour les camionneurs et quelques restaurants. Il n’y a pas vraiment d’endroit où se protéger d’un soleil qui tape dur même en fin de journée. J’ai pris un hôtel encore une fois un peu plus cher que j’avais prévu. C’était quand même sympathique et j’ai pu prendre un autre bon repas. Le problème à traverser le désert c’est qu’il n’y a pas d’endroit entre les villes pour s’arrêter et faire une pause. Une fois parti il faut rouler, boire de l’eau qui est devenu super chaude et le soir venu décidé si on arrête même si on est un peu à court dans les distances prévues ou continuer en risquant de ne plus rien trouver. On ne peut pas se protéger du soleil qui est omniprésent et franchement, le paysage est un peu monotone.

25-26 juillet

Des journées particulièrement difficiles, sur l’autoroute CZ 45 où la température monte probablement jusqu’à 50C et où il n’y a aucun endroit pour se protéger du soleil. Les autoroutes chinoises sont payantes et il est impossible d’en sortir. Elles sont entourées d’une clôture barbelée et toujours surélevées du terrain environnant. De plus, souvent, un fossé servant à canaliser l’eau et profond d’un mètre ou plus longe l’autoroute. Aujourd’hui, le 26, en fin d’après-midi, après plusieurs heures de vélo ininterrompu, je me suis mis à rêver à du melon d’eau et dans la chaleur du désert, cette idée est vite devenue une obsession. Coïncidence incroyable, un camion de melon est passé juste à côté de moi et quelques kilomètres plus loin, il a échappé un melon qui s’est brisé sous l’impact laissant une belle moitié presque intacte. Je l’ai ramassé et je l’ai mangé d’une traite. Tout seul, au gros soleil, à déguster un melon ramassé au milieu d’une autoroute, restera un moment inoubliable dans ma mémoire, car ce melon est certainement l’un des meilleurs que j’ai mangé.

27 juillet,

J’ai finalement repris la nationale 312. La route n’est pas aussi belle mais elle est très bien. Le paysage est super et il y a des villages à tous les 10-20 km. C’est maintenant difficile de ne pas se laisser tenter par tous ces marchands qui vous offrent tout le long de la route, des glaces, des fruits, des repas. Il y a beaucoup d’effluve de cuisine et ça vous aiguise l’appétit. Moi qui ai tant souffert de la soif et de la chaleur dans le désert me voilà au paradis. Je suis arrivé dans la ville de Zhangye. Une superbe ville pleine de verdure. Je me suis arrêté pour acheter des fruits que j’ai mangés gloutonnement sur le coin de rue. Un jeune homme m’a approché pour me demander en anglais s’il pouvait m’aider. Je voulais trouver un cybercafé pour envoyer quelques courriels. Il m’a reconduit au café ou j’ai pu travailler pendant une heure sans problème. Toujours impossible d’avoir accès à quelque blog que ce soit. Mon jeune ami s’est repointé au cybercafé pour m’offrir son aide. Il m’a trouvé un hôtel pas cher. Il a 24 ans, étudiant en art, il veut devenir peintre et il est plutôt sympathique et il semble connaître la ville comme le fond de sa poche. Une fois bien installé à l’hôtel, il me demande si j’accepterais de poser ce soir pour sa classe de peinture. Demande bizarre mais comme je n’avais rien de spécial à faire, j’ai pensé que ce serait une autre expérience à mon actif, alors j’ai accepté et après avoir mangé, me voilà au milieu d’un studio au 5e étage d’un édifice délabré assis sur une chaise à me faire dévisager par une vingtaine d’étudiants, filles et garçons dans la jeune vingtaine. L’atmosphère est super sympathique et quelques uns d’entre eux parlent suffisamment l’anglais pour engager une conversation. On me pose toutes sortes de questions auxquels je réponds. Il me montre quelques mots de chinois et s’esclaffent de rire à chaque fois que je les prononce. Je crois que je dois pratiquer mon accent. La session va durer trois heures. Le professeur peint au fusain et la classe agglutinée autour du professeur admire le travail. Personne ne parle, j’aurai droit à deux pauses de quelques minutes. Vu le modèle utilisé, le produit final est de toute beauté. Mon jeune ami me fait comprendre que le professeur est un artiste reconnu comme l’un des meilleurs en chine. À la fin de la soirée, le professeur m’offre sa peinture par amitié et pour me remercier d’avoir posé pour lui. Il veut travailler le portrait un peu plus et m’offre de me faire parvenir la toile par la poste une fois que je serai de retour au Canada. De toute façon, ce serait impossible pour moi de transporter la peinture à vélo donc l’arrangement est parfait. On échange adresse internet et mon jeune ami servira d’intermédiaire. Après le cours je suis invité à aller prendre une bière sur la grande place. L’endroit est magnifique la compagnie est particulièrement intéressante, il y a le professeur, l’épouse du professeur, qui est aussi une artiste reconnue, deux étudiants séniors et mon jeune ami. La conversation est un peu ardue car le seul qui parle anglais est mon jeune ami. Je suis rentré à l’hôtel un peu plus tard que j’avais planifié mais la soirée en valait la peine.


28 juillet

Je me suis levé un peu plus tard que prévu. J’ai pris le petit déjeuner, et je suis reparti visiter la rue des antiquaires par laquelle nous sommes revenus hier soir. Je suis sortie de Zhangye en début d’après midi. Prochaine destination Xining. La banlieue de Zhangye est aussi jolie que la ville elle-même mais environ vingt kilomètres de la ville on retombe en plein désert. Je roule jusqu’à Minle ou je prends un hôtel pour la nuit.

29 Juillet

Grosse journée de vélo. Je ferai 90km en à peu près 12 heures de vélo à 2685 m d’altitude. C’est une journée où je me suis ambitionné croyant à chaque détour que je trouverais un bel endroit pour piquer ma tente. Finalement, je m’arrêterai à la tombée de la nuit dans un campement de travailleur de la route. Ils ont été particulièrement gentils. J’ai monté ma tente sous le regard curieux de mes hôtes. Intriqués par mon vélo, l’un deux me demande s’il peut l’essayer. La permission est vite accordée et tout le chantier va essayer tour à tour le vélo de l’étranger. Comme je suis plus grand que la plupart des travailleurs et que je n’ai pas de pédales mais des clips, ils ont beaucoup de difficultés à maitriser l’animal. Ce qui engendre beaucoup de fou rire et dégage l’atmosphère. A la tombé de la nuit, je suis invité à partager leur repas. On m’amène dans une tente pour me montrer la viande que nous mangerons ce soir, Un porc, dépecé qui faisante à l’air libre dans un grand bol en inox. Nous mangerons vers 9h. Je suis présenté aux grands patrons du chantier et mes copains disparaitront tour à tour pour me laisser avec les patrons. On commence par déguster un melon, puis on me sert un verre d’eau chaude. Après une pause, on me sert bol de nouilles et dans un grand bol d’inox, le porc cuit avec des oignons sués juste à point. Tout le monde se sert dans le grand bol à volonté. C’était tout simplement délicieux.

30 juillet

Le campement n’avait pas de toilette et au petit matin, chacun son tour, les travailleurs traverse la route, et se soulage. Il n’y a pas de végétation et si par malheur un véhicule passe, le spectacle est la pour qui veut s’en prévaloir. Je suis parti du campement vers 6h et roulé pendant 140 km car je voulais me rendre à Xining. J’ai finalement opté d’arrêter vers 19h à Datong, une petite banlieue de Xining dans un hôtel. Celui qui me reçoit doit avoir moins de vingt ans. Il parle un peu l’anglais et est un avide cycliste. Il veut absolument me montrer les photos de ses excursions dans la région de Xining. Je monte a ma chambre, déballe mes choses, prends une douche et redescend au rez de chaussée pour aller voir les photos. Comme les photos sont sur son ordinateur, je m’aperçois rapidement qu’il est branché sur internet. Il m’offre immédiatement d’utiliser son ordinateur pour mes besoins personnels. Je me log sur Gmail mais voilà que j’ai toute la famille autour de moi incluant grand-père et grand-mère, oncles et tantes derrière moi regardant ce que je fais, même si j’écris en français et qu’ils ne peuvent rien comprendre la situation est un peu intimidantes et la session internet sera plutôt courte.

31 juillet

J’ai dormi comme un loir. Je me suis réveillé à 9h, paqueté mes affaires et direction Xining qui n’est plus qu’à 35 km. Le paysage est magnifique, je m’arrête après une dizaine de kilomètre pour déjeuner. Toujours le même problème, commander un repas est toujours laborieux car il est impossible de lire le menu et personne ne parle l’anglais. Alors, habituellement, je pointe du doigt un client qui mange quelque chose d’appétissant. Ce matin, j’ai pointé un plat qui me paraissait particulièrement appétissant et je me suis retrouvé avec une soupe aux tripes avec des nouilles. Quoique délicieux je n’ai pu m’empêcher de penser à mes amis du bureau avec qui je mange le vendredi un bol de Phô dans un restaurant de la rue Bank (clin d’œil à Nathalie et à Kim).

Xining est la capitale de la province du Qinghai et une grande ville moderne. J’ai une adresse de vendeur de vélo fourni par mon hôtelier d’hier où je me dirige dès mon arrivée. Le magasin est loin de correspondre à ce que je croyais et le vendeur ne veut pas toucher à mon vélo et me redirige vers un autre coin de la ville me montrant de la main une direction et me donnant une note écrit en chinois. Je pars dans la direction indiquée, montre mon papier aux passants et on me pointe de la main la direction. C’est ainsi que je suis arrivé à un magasin Giant et que j’ai fait remonter pignons, plateau, changer la chaîne, ajuster les freins etc etc pour 60 Yuan (un peu moins de 10$ US). Les réparations ont été faites sur le trottoir en face du magasin. Le jeune mécanicien connaissait son affaire et a fait un super job. Je suis maintenant près à affronter un autre 10,000 km.

**Aux prochaines nouvelle, Pascale**

7.23.2009

Enfin en Chine!!

** Dû aux difficultés techniques avec l'internet que mon père a subies en Chine, il m'a envoyé ses textes pour que je les publie sur son blogue! Bonne Lecture!**

2 juillet

Journée de grande farniente. Je me suis levé vers 8h, petit déjeuner copieux offert par le B&B dont je n’avais pas pu bénéficier depuis mon arrivée. Grande discussion sur l’archaïsme de la langue québécoise avec des français avec qui je partage ma table. Puis, je prends le vélo pour me rendre à la station
de train réserver une place pour demain. L’estomac n’est pas encore en parfait état mais au moins je contrôle passablement le système. Je fais un saut au cybercafé vérifier mes courriels et mettre en ordre mon blog. J’ai basculé quelques photos sur mon blog mais la connexion est tellement lente que j’ai abdiqué après deux photos seulement. Je suis allé manger un ¨Plov’ qui est en fait un plat de riz au safran avec de la viande des carottes et des oignons. Chaque région de l’Ouzbékistan se tare de faire le meilleur plov du pays et il y a autant de variations dans le plov qu’il y a d’habitants. En passant, ce n’est pas cher et c’est délicieux. Après le lunch, retour à la chambre et sieste puis visite des monuments que la ville offre aux touristes. Retour à l’hôtel vers 19h

3 juillet

Je me rends à la gare de très bonne heure pour attraper le train allant à Chimkent. C’est un des plus beau train que j’ai eu la chance de prendre. Les sièges ressemblent à des sièges de 1ière classe à bord des 747. Il y a deux rangées et il y a deux sièges par rangée. Je m’assoie et je suis rejoint rapidement par un autre voyageur, un français qui arrive du Tadjikistan. Nous allons passer la journée ensemble, mais à l’arrivée à la gare

4-5-6 juillet

Parti de Taskent au petit matin je roule au max pour rejoindre Taraz. Je me tape plus de 300 km en trois jours.

7 juillet
Je suis parti ce matin de bonne heure. Et je suis rentré à Taraz vers les 16h30 après avoir complété plus de 100 km. J’ai immédiatement trouvé un cybercafé et j’ai pu retourner mes courriels. Surtout que je veux trouver un endroit ou crécher à Almaty. Me fiant au guide Lonely Planet je demande aux jeunes qui peuplent le cybercafé des directions pour me rendre à l’hôtel Gazovich qui est le plus recommandé dans le guide. A ma grande surprise personne ne parlait suffisamment l’anglais pour me donner des directions. C’est alors qu’une jeune fille et sa mère sont apparues et m’ont offert leur aide. La jeune fille parlait bien l’anglais et elles décidèrent de venir me reconduire jusqu’à l’hôtel. La chambre est un peu chère mais il est tard, il fait noir et j’ai encore des problèmes avec mon système digestif. En plus la chambre est la plus belle que j’ai eu à date avec toilettes occidentales, bain, et il y a un frigo. Je m’installe dans la chambre rapidement. J’ai décidé de souper à l’extérieur et je prendre l’air. De plus, je veux m’acheter des victuailles car j’ai l’intention de profiter de ce frigo.

8 juillet

Je me suis levé ce matin avec des crampes et des gargouillements et une envie pressante qui n’a rien à voir avec la fringale du matin. J’ai donc décidé que j’étais pour demeurer une journée de plus à Taraz. Premièrement, il faut que je quitte ma chambre et que déménage dans un autre hôtel car on m’avait averti la veille qu’il n’aurait pas de place pour moi demain. Je me rends à l’hôtel Zhambyl juste a coté et réserve une chambre pour la nuit. Puis je pars en ville faire un peu de visiting. La ville de Taraz est très jolie, propre et plein de vie mes je n’ai pas vraiment le cœur à la visite et encore moins envie de marcher. Je me retrouve donc à l’hôtel de bonne heure, couché pour la nuit.

9Juillet

Je suis toujours à Taraz, à l’hôtel Zhambyl. J’ai encore l’estomac à l’envers mais je contrôle. Je suis parti vers les 10h. La journée s’annonce dur, il fait déjà chaud. Au départ de Taraz, la route est en mauvais état mais il y a des villages à tous les dix kilomètres, des magasins, des restaurants et partout des endroits parfaits pour piquer sa tente. Puis sans crier gare, on tombe dans le désert. J’ai pédalé toute la journée sur un terrain plat, sous un soleil de plomb sans un seul arbre ni aucun endroit pour s’abriter. L’asphalte est faite de gros cailloux, de crevasses et de trous béants. Si les premiers 40km ont été plutôt agréable, c’est tant bien que mal que je réussi à compléter mes 100 bornes et lorsque je vois un bosquet d’arbres sur le coté de la route, c’est sans hésitation que je décide d’arrêter pour la nuit, car depuis quelques heures je me demande ou vais-je pouvoir planter ma tente pour la nuit. L’emplacement est loin d’être idéal mais ca passe le test. Je m’éloigne un peu de mon campement et à mon retour, il y a un cavalier monté sur un tout petit cheval qui me regarde. Il me souhaite la bienvenue et me demande de la vodka. Comme je n’ai aucun alcool, il repart sans demander son reste et je rentre dans ma tente.


10 Juillet

Malgré le matelas pneumatique qui perd son air, la journée avait bien commencé avec une bonne nuit de sommeil. Je m’étais levé de très bonne heure, et la journée était fraîche, le vélo allait bien et la route n’était pas si pire. J’avais déjà presque engrangé mes 100 km dès midi. Tout le long de la route, je confirme mon itinéraire avec des locaux car selon la carte, à un moment donné je dois quitter la route principale qui passe par le Kirghizistan et faire un détour par une route secondaire. Je ne peux me permettre de manquer cet embranchement. Difficile d’expliquer une telle subtilité avec des signes. Plus je m’avance sur le chemin et plus le doute que j’ai loupé l’embranchement me hante. Finalement, dans un petit restaurant qui longe la route, on me confirme que le village où je dois quitter la route principale est passé depuis plus de trente kilomètres et dans mon esprit cela confirme que je dois rebrousser chemin sur trente kilomètres. J’approche un routier qui est sur son départ. Il accepte de me prendre à son bord. En deux temps trois mouvements le vélo est chainé sur la remorque et je me retrouve assis sur le lit de la cabine derrière le conducteur. Nous sommes cinq dans une remorque qui devrait compter au maximum deux personnes, L’atmosphère est détendue et mes bons samaritains n’ont qu’une seule envie, s’esclaffer de rire. J’ai passé une heure très agréable en leur compagnie. Ils me déposent à la croisée de chemin où je suis convaincu que je dois m’engager. Le conducteur du camion remorque est moins sûr que moi et après de longues discussions avec les marchands de miel qui ont leurs étals sur cette intersection, il en vient à la conclusion que j’étais sur le bon chemin et qu’il n’y a qu’une seule route qui mène à Almaty , qu’elle ne passe pas par le Kirghizistan et que ma carte est trop vieille. Tout cela se fait par signes, dessins et griffonnages sur le sable. Mais on finit par se comprendre. Pendant les discussions, les marchands de miel m’offrent le thé, mes bons samaritains m’offrent du miel et tout le monde décide de prendre en charge mon retour vers le point de départ en me halant une voiture, un autobus ou un camion. Je perdrai ainsi plus d’une heure attendre une occasion qui ne viendra jamais. Vers 16h, je me décide à quitter mes amis qui semblent déçus de constater que leur plan n’a pas marché et de me voir partir. Je dois me retaper un trente kilomètres de désert pour la troisième fois. Les gens du restaurant ou je m’étais arrêter pour le lunch semblent surpris de me revoir et ne comprennent pas vraiment ce qui s’est passé, mais sont très heureux de me voir, surtout que je commande de nouveau un repas. Il y a un petit boisé tout près et je décide d’y passer la nuit. Je fais vite me rendre compte que le petit boisé vide pendant le jour est occupé la nuit par des jeunes et de nombreux chiens errants. Qu’à cela ne tienne, je suis fatigué, la nuit est maintenant tombée et je n’ai pas le choix...

11Juillet

Je me suis levé ce matin après avoir passé une nuit agité, mon matelas pneumatique perd toujours son air et le foam tout seul ne fait pas vraiment le travail, des chiens ont hurlé une bonne parti de la nuit, j’ai eu des visiteurs a deux reprises qui même s’ils ne m’ont pas dérangé m’ont quand même réveillé. Une drôle de nuit. La petite communauté sur le bord de chemin était réveillée et je me suis offert un bon petit déjeuner avec du pain, du thé et des œufs. Puis vers les 7h30 départ. J’ai l’intention de faire un maximum de chemin aujourd’hui avec comme but de me rapprocher le plus possible d’Almaty. Le paysage est plat et monotone en fait, j’ai l’impression de revivre les prairies mais en plus chaud avec de l’asphalte de mauvaise qualité sans accotement et qui est utilisé par beaucoup plus de poids lourds. En plus il y a cette boucane noire que les camions crachent sans arrêt. Je fini toujours ma journée avec la gorge en feu

Vers 10h30, un long cours ralentit à ma hauteur et le chauffeur par signe me fait comprendre qu’il se rend à Almaty et qu’il m’offre de me prendre à son bord. L’aubaine est trop belle, le timing trop parfait et le soleil beaucoup trop chaud pour que je refuse et me voilà armes et bagages dans une semi-remorque en route vers Almaty. Il y a de ces occasions qui sont un don du ciel et ce type va me faire économiser 370 km et trois jours de souffrances. Je pourrai partir pour la Chine dès lundi matin.

Almaty est une très grande ville moderne européenne et très sophistiqué. À l’entrée d’Almaty, mon ange gardien de camionneur donne un coup de fil à mon contact du groupe Hospitality et me dépose le plus près possible de l’adresse de Mila. Il me faudra quand même presque ¾ h pour trouver l’endroit. Un petit 4 1/2 au 9ieme étage d’un bloc appartement de style soviétique, pas très joli de l’extérieur mais parfait à l’intérieur. J’apprends très vite que je suis le 4ieme voyageurs que Mila a accepté d’héberger. Il y a un russe, un polonais, un hollandais et moi. Les étrangers sauf le hollandais qui couche à l’extérieur chez une amie, allons tous dormir dans la même pièce. Les résidents aux nombres de 4 couchent dans les autres pièces. Mila, son chum, le russe et le polonais partent au petit matin faire un cinq jours de trekking dans les montagnes toutes proches. Ils commencent leurs préparatifs très tard dans la soirée et passent la nuit à se préparer pour le lendemain. Is se coucheront vers les 3h du matin avec un départ prévu pour 5h30. Ma nuit va être très courte. Bah! Je me reprendrai demain.

12 Juillet

Je me suis levé ce matin à 9h. Pas une très grosse nuit de sommeil. La maman de Mila ma fait un super café style Turque et j’ai eu droit à du saucisson et un fromage. Mon seul but aujourd’hui est de m’assurer un billet de train pour Urumqi demain soir. J’enfourche mon vélo avec la mission de trouver la station de train. Le petit ami de Lisa m’a griffonné un croquis pour que je puisse trouver la gare, un réparateur vélo et quelques librairies ou je pourrais trouver un guide et des cartes pour la Chine. Tout le monde me prévient que mon entrée en Chine est maintenant à risque. Les chinois auraient fermés la frontière depuis les troubles survenus à Urumqi lundi. Les nouvelles sur internet ne sont pas plus rassurantes sauf que depuis hier, on dit que tout est revenu normal à l’exception d’une présence accrue de militaires et de policiers.

J’ai finalement trouvé la gare, me suis fait copain avec le préposé aux bagages et j’attends avec impatience que la préposée au billet pour Urumqi consente à se montrer. Le guichet est ouvert mais la préposée absente. J’ai attendu au moins une heure puis j’ai décidé avec mon nouvel ami de partir en ville, trouver le réparateur vélo et les librairies. La recherche a été fructueuse et de retour à la gare, la préposée se montre finalement le portrait pour nous annoncer qu’elle ne peut vendre de billet pour Urumqi car elle ne sait pas si les chinois ont ouvert la frontière aux étrangers. Elle me dit de revenir demain lundi en espérant que les autorités auront décidés de nous laisser passer. J’apprends aussi que le train de Samedi s’est rendu à Urumqi mais qu’il était vide, sans passager.

Ce matin en me rendant à la gare j’ai remarqué un Pizza Hut sur le chemin et cette image est restée gravé dans ma mémoire olfactive toute la journée. Mon estomac a pris le dessus sur mon raisonnement et je me suis arrêté manger une pizza medium chez Pizza Hut d’Almaty.

J’ai passé la soirée à répondre à mes courriels, et à discuter avec la mère de Mila. Je lui ai conté ma journée à la gare, nous avons parlé de l’époque soviétique et de l’indépendance de son pays, j’ai répondu à ses questions sur le Canada et les États-Unis et beaucoup sur la distorsion que les médias font de la réalité.

13 juillet

Petite journée merdique, levée très tôt , déjeuner avec Madame et départ pour faire ajuster le vélo, acheter mes billets de train et trouver une librairie où je pourrais me procurer un guide et une carte de la Chine. Tout cela devait être du gâteau puisque je savais exactement où aller ayant fait ma reconnaissance la veille. Mais voila le magasin de vélo n’était pas ouvert, je me suis rendu à la gare et j’ai obtenu mon billet sans problème, cependant une fois le billet acheté, la préposée m'a informé qu’il n’y avait pas de wagon à bagages et que le vélo ne pouvait pas prendre le train. La dame Kazakh qui était derrière moi a pris ma défense et après beaucoup de discussions m’a amené voir les responsables des bagages. Encore beaucoup de parlottage pour finalement me faire dire qu’il n’y a jamais eu de problèmes avec les vélos mais que je devais le prendre avec moi dans le wagon qui m’a été assigné. Un problème réglé. Je pars maintenant vers le magasin de vélo. Il est ouvert mais le mécanicien est en congé. Il n’y aura pas de réparation possible aujourd’hui. On me dirige vers d’autres magasins qui se situent un peu partout dans la ville. Je fais faire des kilomètres en vain sans jamais trouver un seul des magasins. Tant pis le vélo va très bien et on me dit qu’il y a de très bons mécaniciens de vélo à Urumqi. On verra. J’ai trouvé trois librairies mais aucune n’avait de guide anglais pour la Chine et encore moins de carte en chinois. J’ai quand même profité de la journée pour prendre du poids et admirer la ville. En fin d’après-midi je me suis arrêté dans un café et j’ai mis de l’ordre dans mes textes destinés à ce blog. Pendant que je prenais le café un couple de français super sympathique m’a accosté. Jean-Claude et Dominique ont été attirés par le vélo. Fraichement débarqué à Almaty, ils étaient intéressé par mon voyage et encore plus quand ils ont appris que j’étais québécois, que je parlais français et puis j’y trouvais mon compte car ça faisait drôlement du bien de parler français. Avant que la nuit tombe je me suis rendu à la gare attendre mon train. J’y ai rencontré un autre couple de français qui se rendent eux aussi à Urumqi pour revenir à Almaty en vélo. Ils vont prendre deux mois pour parcourir leur circuit. Enfin le train chinois pour Urumqi entre en gare. Il faudra quand même attendre 23h30 avant que les portes des wagons s’ouvrent pour que les passagers s’installent. Avec mon vélo, je deviens vite un problème pour le responsable du wagon qui refuse de me laisser entrer. Il y aura beaucoup de discussions et l’heure de départ qui approche inexorablement et je suis toujours sur le quai. Finalement, le chef décide de me laisser monter mais je dois démonter complètement le vélo, d’attacher toutes les pièces ensembles et de prendre vélo et les cinq sacoches avec moi dans ma cabine. Une cabine qu’officiellement, je dois partager avec trois autres passagers. Lorsque ceux-ci m’ont vu arriver avec mon vélo en pièces détachées, ficelé avec une sangle de nylon et poussant mes cinq sacoches, j’ai, pour la première fois, compris parfaitement le chinois. Traduction
“Ha ben tabar....que, y a toujours des câ..... de limite, ou cé qui ai l’hos... d’épais qui a pris la décision, y faut que j’y parle”
et je me suis retrouvé dans une cabine tout seul avec mon bicycle pis mes sacoches. C’était mon premier contact avec la culture chinoise et j’ai trouvé qu’ils parlaient et pensaient pas mal comme nous autre.

14 juillet

Toute une journée à passer dans le train tout seul dans ma cabine avec mon bicycle. Je me suis quand même fait des amis des deux chinois avec qui j’aurais du partager la cabine. Ils m’ont d’ailleurs donné une banane et quelques biscuits. La cabine adjacente à la mienne m’a offert un café et un morceau de poulet. Les gens sont vraiment gentils. Vers 17h nous sommes arrivés à la frontière Kazakhstan/Chine et subit le dernier contrôle Kazakhstan. Puis les roues des wagons ont été changées car j’apprends à ma grande stupéfaction que les voies ferrées des pays de l’est sont plus larges que les voies ferrées chinoises. Mon nouvel ami de la cabine d’à côté m’explique avec beaucoup de gestes que cela serait à cause de Staline qui voulait augmenter la capacité des wagons durant la guerre. L’opération nous cloue au sol pour environ une heure. Puis chaque passager reste dans sa cabine avec ses bagages à attendre de passer la douane coté Kazakhstan. Ils sont assez efficaces et nous recevons en une heure et quelques chiquenaudes nos passeports estampillés. Malgré cela le train restera bloqué pendant plus de six heures dans le “No Man’s Land”. C’est ici que dans mon esprit, l’expression favorite de mon beau-frère Richard a changé de “vif comme un éclusier” pour “vif comme un douanier” mais j’étais tout seul pour trouver cela drôle alors j’ai ris dans ma tête en pensant à beau-frère Richard. Même dans le “No Man’s Land” nous demeurons sous la surveillance des soldats Kazakh. Alors on se regarde en faisant semblant de ne pas se voir, eux dehors et nous en dedans. Personnellement, je les trouve plutôt sympathiques, et fort de mon expérience militaire, je suis persuadé que cette situation les emmerde encore plus que nous. Mon voisin de cabine m’avise avec le plus grand sérieux de ne pas les regarder et encore moins de leur sourire. Selon lui, cela ne pourrait amener que le trouble. Mais c’est plus fort que moi et je n’arrive pas à ignorer le pauvre bougre qu’on a planté telle une statue devant la fenêtre de mon wagon. Quand finalement, vers les 23h, le train s’extirpe de sa torpeur en direction de la frontière chinoise le jeune soldat me regarde et m’envoi la main. Je dois dire que cela m’a fait un petit velours.

Les gardes chinois sont tout sauf ce que j’aurais imaginé. Ils sont grands, plutôt baraqués, souriants et très sympathiques. Leur anglais est presqu’inexistant. Malgré tout, à force de bonne volonté de part et d’autre, nous réussissons à communiquer. Ils sont très intéressés par mon voyage, mon équipement et mes cartes et ils sont très efficaces. Ils sont toujours attirés par les gadgets électroniques et l’un deux veut vérifier mon ordinateur. Je tends l’appareil qui refuse de démarrer. J’ai beau tenter toutes sortes d’astuces, rien ni fait et je suis drôlement embarrassé. Au bout d’une éternité, je comprends que les batteries sont complètement à plat et je branche l’appareil qui se met à fonctionner. Je n’ai aucune idée de ce que le douanier a pu penser car il est resté de marbres pendant toute l’épisode.

Une fois les passeports estampillés et les douaniers descendus, le train s’élance vers Urumqi et nous allons nous coucher. Il est dépassé une heure du matin.

15 juillet

Le garçon de cabine me réveille en cognant à ma porte. Il est 7h. Il annonce aussi que nous serons à Urumqi dans une heure. Dernier petit déjeuner sur le bras de mes amis d’à coté, brossage de dents et rempaquetage des sacoches et je suis prêt. Le train arrive à la limite de la ville à 8h mais en gare à 9h.

Le vélo est remonté en un tournemain sur le quai de la gare et me voilà reparti. Premier contact avec la chine, j’ai l’impression de me retrouver dans un gigantesque quartier chinois Je suis incapable de lire quoi que ce soit, je ne comprends pas un traitre mot de ce qui se dit et eux ne comprennent pas un traitre mot de ce que je dis. Je pointe donc mon vélo vers l’est et vogue la galère. Je ne ferai que quelques kilomètres avant d’arrêter ma bécane et à l’aide de signes je réussis à trouver un hôtel en périphérie de la ville. L’hôtel insiste pour que je règle le prix de la chambre à l’avance et je me rends compte que je n’ai plus que quelques dollars en poche. Mission trouver un guichet pour retirer de l’argent. Il y a des banques partout mais mes premiers essais sont infructueux et pendant un court laps de temps l’idée affreuse que je pourrais avoir un sérieux problème d’argent, si ma carte VISA ne fonctionnait pas dans les guichet chinois, m’a effleuré l‘esprit. Puis, c’est le miracle, tout fonctionne à merveille. En plus il y a un jeune à la banque qui baragouine suffisamment l’anglais pour comprendre que je suis a la recherche de cartes et de guides de la Chine. Il m’emmène ipso facto dans une immense galerie, genre foire aux livres, et j’y trouve tout ce que je cherchais. Une carte bilingue, chinois - anglais et deux guides illustrés un bilingue et un en anglais. Voila deux gros problèmes réglés. J’ai aussi remarqué des ateliers et un cordonnier sur ma route. Retour à l’hôtel, je vide mes sacs et je retourne vers les ateliers. Pour moins de deux dollars je règle mes problèmes de sacoches. Il ne me reste plus qu’à manger et ici c’est le paradis des mets chinois. Je me régale d’une soupe au ravioli pour le lunch puis d’un plat de poulet accompagné de nouille pour le souper tout cela arrosé copieusement de thé et accompagné tout au long de la journée de fruits frais. Le paradis pour quelques dollars.

Je suis fin prêt pour attaquer la route aux premières lueurs demain matin.

16 Juillet

Je me suis réveillé plus tard que je ne le pensais. J’ai paqueté mes trois sacs qui sont maintenant réparés et je suis parti vers 8h30. Comment faire pour sortir de la ville. C’est ici que le GPS a été utile, je suis parti vers l’est. Ma carte en chinois m’a aussi vraiment été utile. Si je parle aux chinois,ils me regardent avec un grand sourire, baraquouinent quelques mots puis s’en vont. En leur montrant la carte, ils regardent et s’intéresse immédiatement à localiser l’endroit où nous nous trouvons. Puis je leurs montre où je veux aller et ils me pointent dans la bonne direction. Cette manœuvre, j’ai dû la répéter au moins cent fois sur une distance de quelques kilomètres seulement, sans jamais être sûr si je m’engageais sur la bonne voie pour Turpan. Je viens de me rendre compte que mon odomètre ne répond plus aux commandes et que je ne peux plus atteindre les tableaux d’indicateur de distances, et d’heures. C’est une emmerde dont je me serais bien passé car j’aime bien savoir combien de kilomètres j’ai parcouru. GPS devra prendre la relève.

J’ai déjeuné vers 9h30 dans un petit restaurant Urqhu et le propriétaire m’a donné de bonnes directions pour me rendre à Turpan. Au premier contrôle routier, la police me somme de quitter l’autoroute et de prendre un petit chemin qui longe l’autoroute. Il veut que je retourne sur mon chemin 10 kilomètres pour prendre la dernière sortie. On parle avec des signes et je lui demande si je pourrais sortir à la prochaine sortie qui est aussi à 10 kilomètres devant. Son patron qui n’a pas bougé jusqu’à maintenant l’appelle et le policier accepte mon arrangement. Je repars donc sur l’autoroute que je ne quitterai d’ailleurs pas jusqu’à Turpan sans jamais être embêté. La route est belle, propre et l’asphalte impeccable. Tout un changement avec le Kazakhstan. Plus je m’engage dans en Chine et plus j’aime ce pays. A 10 km de Turpan, je m’arrête dans une station service pour boire quelque chose d’autre que de l’eau chauffé par le soleil. Le propriétaire insiste pour me donner la boisson que j’ai choisie. Je sors dehors pour le boire et voilà que les jeunes pompistes qui n’ont pas vingt ans me reçoivent avec une autre boisson puis des morceaux de cantaloup et une cannette de Red Bull. Je devrai leur faire comprendre par signe que je ne peux plus ingurgité quoi que ce soit, que j’ai l’estomac plein comme une outre. Surtout que j’ai encore l’estomac fragile.

Finalement je rentre à Turpan entre chien et loup et je me dirige vers l’hôtel que le bureau d’information touristique m’a conseillé comme étant le moins cher de Turpan (80 Yuan) environ 12 USD et tout à fait correct.

17 juillet

Parti vers 8h. Petit déjeuner sur le coin de la route compose d’un œuf dur, de deux rouleaux de pâte cuit dans la haute friture et d’une petite salade de carottes comme accompagnement, le tout arrose copieusement d’eau chaude. Puis j’ai pédalé jusqu’à une annonce de site historique. J’ai décidé de m’y rendre un détour de 15 km. L’ancienne ville de Gaochang et les tombes d’Astana en valaient la peine. La ville de Gaochang existe toujours et s’est développée à coté des ruines. Certaines maisons sont construites dans les ruines. On repassera pour la conservation des lieux historiques. Dans les ruines, j’ai rencontré un groupe de Québécois qui faisait la route de la soie accompagné d’un guide au nom italien et qui venait de Montréal. C’était assez spécial de parler et d’entendre notre accent dans les ruines d’une ancienne cité chinoise au fin fond de la province du Jingxang. Dans le village actuel de Gaochang, la vie tourbillonne, et je m’y suis arrêté pour le lunch. J’ai mangé un délicieux plat de légumes, de nouilles et de poulet avec du chaï à volonté. Je suis reparti vers 14h direction Shanshan. La route est en montée constante et le vent souffle de l’est aujourd’hui je ne ferai pas aussi bien qu’hier. De plus, je suis dans une région semi-aride et le soleil tape vraiment dur. Sur le chemin j’ai aperçu un regroupement d’auto stationné sur la chaussée et des chinois qui prenaient un bain de soleil et de sable dans le pan de la montagne. Il n’y a pas d’eau à des miles à la ronde. C’était une scène assez spéciale. Vers 18h, je me suis arrêté dans un village juste avant Shanshang et comme il y avait un hôtel j’ai décidé de m’y arrêter pour la nuit. Je n’ai toujours pas d’odomètre, mon matelas pneumatique perd toujours son air et je crois que j’ai une mini fuite dans mon pneu arrière que j’ai du gonfler deux fois dans la journée d’hier.

18-19 juillet

Deux jours de grandes pédales. J’ai fait environ 250 km. Les contrôles de mon odomètre ne répondent plus alors je suis pris avec des tableaux qui me donnent ma vitesse et la vitesse moyenne depuis le début. L’heure apparait seulement lorsque je suis arrêté et elle est restée à l’heure d’Almaty avec deux heures de retard... Je le garde quand même monté sur le guidon de mon vélo car il enregistre probablement les kilomètres et je pourrais peut-être réussir à faire fonctionner les commandes à mon retour au pays. Sait-on jamais!

La première nuit, j’ai campé carrément sur le bas coté de l’autoroute dans le gravier. J’ai quand même passé une très bonne nuit. Le 19, j’ai demandé la permission de camper dans une carrière de sable. Alors que j’étais bien installé l’un des conducteur de camion de la carrière est venu me visiter et par signe, m’a offert de souper. Je croyais que nous mangerions à la bonne franquette sur le chantier mais je me suis retrouvé assis sur une petite moto sur l’autoroute, dans des sentiers dans les champs pour enfin aboutir chez lui dans un village à quelques kilomètres du chantier. Il m’a fait visiter sa maison et son épouse a confectionné en deux temps trois mouvements des pâtes maisons qu’elle a agrémentées de légumes frais du jardin, d’herbes et d’un petit morceau de viande. Pendant ce temps nous nous régalions d’un succulent melon d’eau et mon hôte appelait sur son cellulaire, tout le voisinage et la parenté. Le repas était vraiment délicieux. Mes hôtes chaleureux et agréables. Je regrette tellement de ne pas pouvoir communiquer avec eux. J’aurais tellement de questions à poser, surtout que j’étais dans une famille Uygurd. Je suis revenu à ma tente à 23h30. Je vais manquer un peu de sommeil demain mais l’expérience en valait la peine.

20 juillet

Petite journée de 80 km. Je me suis arrêté à Hami, je me suis loué une chambre, J’ai l’intention de mettre de l’ordre dans mon blog pour le jour où j’aurai une connexion internet, de réparer ma crevaison et mon matelas pneumatique qui coule toujours et de me coucher à l’air climatisé et de très bonne heure. Comme dirait mon amie Louise de faire ma poule de luxe pour un soir.

21 juillet

J’ai réalisé ce matin en vérifiant les horloges de l’hôtel que je fonctionnais toujours sur l’heure d’Almaty alors que la Chine au complet fonctionne sur l’heure de Beijing soit deux heures de plus. Alors moi qui croyait me coucher tôt et me réveiller aux petites heures du matin, je me couchais tard et me réveillais plutôt tard.

Je suis parti ce matin de l’hôtel après un copieux petit déjeuner composé d’eau de riz, de riz, de pain, de fèves germées et de concombres vinaigrés. Pas terrible, mais fort efficace pour quelqu’un qui a des problèmes d’intestins.

A 9h, heure de Chine, comme je suis bien reposé et que le vélo va particulièrement bien j’ai pédalé, pédalé, pédalé. De plus, après une vingtaine de kilomètre de Hami, il y a un petit village où je me suis arrêté pour prendre le déjeuner, qui m’a d’ailleurs été offert par un résident de la place.

**Aux prochaines nouvelles, la cadette, Pascale! **

7.01.2009

1 JUILLET

28-29-30 Juin et 1 Juillet

Fête du Canada, je suis arrivé hier à Samarquand, une magnifique ville qui se trouve environ au Centre de l’Ouzbékistan. Samarquand c’est l’oasis ou venait se reposer les caravanes à la grande époque de la route de la soie. Pour moi c’est un peu la même chose. Parti de Bukhara voilà trois jours, j’ai fait 300 km sous un soleil ardent, logeant et mangeant chez l’habitant. Quoiqu’une expérience enrichissante au point de vue humain cela comporte quelques risques pour le système digestif. Ce qui devait arriver est arrivé et je me suis réveillé le lendemain de mon départ avec un système digestif complètement hors contrôle. Comme je suis à vélo et entre deux grands centres, il faut continuer. Le pire est le manque d’énergie, le manque d’appétit et la soif qui vous tourmente continuellement. Plus on boit et plus le système digestif réagi. J'avais peut-être un peu exagéré en partant de Bukhara car j'avais réussi à faire 160 km. Mon système a réagi et le lendemain je n'ai fait que 70 km avec des crampes au ventre et je suis arrivé à Samarquand le surlendemain vidé et fourbu. À cela il faut ajouté que j’ai cassé l’armature de l’un de mes sacs (que j’ai réussi à raboudiner avec des sangles) et que j’ai perdu mon casque de vélo qui est surement parti au vent alors que je sommeillait le long de la route. Si le 28 a été une belle journée radieuse sous un soleil ardent, le 29 et le 30 juin on été pénibles, longs et souffrant.

Alors mon arrivé à Samarquand était un énorme soulagement et des mon arrivé je me suis trouvé un endroit ou loger. J’ai pris un magnifique petit B&B dans la vieille ville de Samarqand, il me coute 30$ par nuit, une extravangance mais cela faut la peine et j'ai la toilette perso et style occidental. L’endroit est vraiment joli. A l’intérieur de l’enceinte qui s’ouvre par deux magnifique porte en noyer sculptée, un jardin ou pousse figuiers, pommettes, prunes et fleurs exotique de toute sortes. Les 10 chambres sont disposées autour de ce jardin et nous prenons notre petit déjeuner sous les arbres fruitiers. Il y a plein d'étranger et l'atmosphère est très familiale. J’avais besoin de cette pause.

C'est un véritable oasis de fraîcheur et l’endroit idéal pour me reposer. Je suis arrivé à l’auberge le 30 juin environ vers 11h, j’ai été reçu avec un thé, on a préparé ma chambre. Je me suis effondré sur mon lit et j'ai dormi jusqu'à 18h. A l'auberge, j'ai rencontré un jeune français plutôt BCBG de 22 ans qui fais des études en langues et cultures russes et un hollandais d'environ 30 ans plutôt genre baroudeur qui se promène depuis quelques années sac au dos. Je suis allé prendre une bouchée avec eux. Le système digestif a brassé mais a tenu le coup. Il y a de l'espoir.

27 Juin

Au petit matin, 05h30 toute la famille était debout vaguant aux occupations de la ferme et m'attendait pour le petit déjeuner. Après avoir pris un copieux petit déjeuner chez la famille la plus plus sympatique que j'ai rencontré jusqu'à maintenant, je suis parti vers les 7h30 et je me suis tapé un bon 120km. je voulais arriver à Bukhara, une magnifique ville qui a gardé son charme d'époque. On peut presque encore imaginer les caravanes qui s'arrêtaient ici. Dès mon arrivé, je suis descendu dans un cybercafé pour vérifier mes courriels. J'ai rencontré un couple d'autralien, un couple de belge qui voyage à vélo dans l'autre sens et finalement deux architectes allemands qui ont pris deux ans pour faire le tour du monde à vélo. Finalement j'ai passé la soirée avec les allemands et j'ai pris une chambre à l'hotel ou ils étaient dans le coeur de la vielle ville de Bukhara que j'ai réussi à négocier pour 10$.

26 Juin

Je suis descendu du train à Turkmenabad, un petit village pousséreux sur la frontière Turkménistan/Ouzbékistan. Il était 8h. Mon seul désir est de sortir du pays le plus rapidement possible. Mon visa expire à minuit et même si je n'ai que 40km à faire, on ne sait jamais. Les procédures pour sortir du pays ont pris plus d'une heure. C'est vraiment le royaume de la bureaucratie, ça frise le ridicule mais nous sommes tous obligés d'y passer, camionneurs, commerçants, tourismes ou simples visiteurs. Les files sont longues, on attend le bon vouloir des autorités, on doit montrer notre passeport, sourire et remplir des formulaires.

Coté Ouzbek, c'était déjà mieux, ils sont très bureaucratique mais mais mieux organisé, plus professionnel et il donne au moins l'impression qu'il y a une raison pour chacune des étapes. Ils ont vérifié mon ordinateur, ma caméra, chacun des CD etc. Puis il m'ont serré la main et mon souhaité bon voyage. Une autre heure de perdue.

Je voulais aller le plus loin possible alors j'ai pédalé, Je me suis arrêté dans une station service vers 16h30 pour demander ou je pourrais prendre une bouchée. On m'a indiqué la Mosquée et j'ai compris que la Mosquée avait été aménagée en restaurant. En me dirigeant vers la mosquée un policier m'a arrêté pour me demander mon passeport, et combien d'argent j'avais sur moi. Plus il insistait, plus je réalisait qu'il voulait un pot de vin et moins je comprenais l'Ouzbec. Je cherchais vraiment une façon de me sortir de ce guêpier sans recevoir un coup de matraque. Le type a qui j'avais parlé à la station service a soudainement apparu, a engagé la conversation avec le policier et je suis disparu. Quelques minutes plus tard, mon bon samaritain était attablé avec moi et a réglé la note prétextant que j'étais son hôte.

J'ai repris la route avec la ferme intention de me trouver un coin pour dormir. Sur le bas coté de la route j'ai vu un camionneur qui sortait d'une maison avec des victuailles et je me suis dis que ce serait prudent de ma part de m'acheter quelques petites choses au cas ou. Coup de veine incroyable, j'ai acheté un morceau de pain et quelques biscuits puis j'ai demandé si je pouvais planté ma tante près de son magasin et le proprio a acquiescé. En deux temps trois mouvements, j'étais devenu leur invité et ma tente était installée sur un magnifique tapis sur un socle de ciment juste à coté de leur maison dans le jardin. J'ai été invité à partager le repas du soir avec la famille, assis sur un tapis dans la fraîcheur de la soirée. Le proprio ma servi une bière froide, et j'ai mangé des nouilles, du yogurt, du pain des fruits etc etc. C'est vraiment une des plus belles soirées du voyage.

24-25-26 Juin

J"étais prêt a 6h assis sur la barrière des douanes Iraniennes. Les douanes ouvres à 9h alors je suis retourné au village m'offrir un petit déjeûner avec les Ryal qui me resatait de la veille. Petit déjeuner sympatique avec les mêmes gens avec qui j'avais passé presque toute la journée de la veille. J'ai traversé la frontière à 9h avec quelques camionneurs et quelques commercants. La plupart baragouine l'anglais et il m'ont beaucoup aidé. Les douanes Iraniennes ont été passées en quelques minutes mais les douanes Turkmen ont été plus longue. Une fois les douanes passées, une longue descente jusqu'a Ashgabad. Je suis passé de 2500m a 500m d'altitude. Près de vingt kilometres sans donner un seul coup de pédale.

Ashgabad est une ville complètement surréalite, avec des artères immenses à la soviétiques capable de faire passer une quinzaine de chars de front. Des immeubles de marbres blancs immense mais qui ne semblent pas occupé. Très peu de gens dans la rue. Un atmosphère de théatre. Un Walt Dysney plus grand que nature campé dans une ville. Je n'ai pas aimé.

Jai trouvé un cybercafé, envoyé quelques courriels et pris contact avec un CS (couchsurfer) qui m'offrait le gîte pour la nuit. Orhan est un turk qui travaille dans une entreprise de textile qui fabrique les jeans qu'on porte a peu près partout dans le monde. J'ai passé une superbe soirée avec eux et j'ai même fait laver mon linge qui en avait vraiment besoin.

Le lendemain de mon arrivé, j'ai vite réalisé qu'il était irréaliste de prévoir faire un saut à Mary, Merv avant de traverser la frontière et sur l'avis de mes hôtes j'ai opté pour prendre le train de l'après midi qui allait rouler toute la nuit et me déposer à l'extrémité Est du pays ou je pourrais prendre mon vélo pour traverser la frontière.

Prendre un billet de train à Ashgabad n'est pas simple, il faut trouver le bon endroit, puis attendre que les portes ouvrent et finalement jouer du coude pour se rendre au guichet. Et a ce jeu les Turkmen sont imbattables. Un véritable cirque. J'ai finalement réussi a avoir un billet au bout de deux heures de bousculades devant un tout petit quichet.

J'avais une cabine avec six couchettes. Les banquettes étaient les deux couchettes du bas. Le voyage dure douze heures et il n'y a pas de restaurant. Alors les gens apportent leur propre nourriture. On fait du thé, et il y a un continuel brouhaha de personnes qui se promènent dans les corridors et qui viennent vous faire la jasette. L'atmosphère est vraiment bonenfant. Je partageais la cabine avec deux dames, un jeune homme et deux très jeunes enfants. Les dames ont été vraiment gentille partqgeant leur victuaille avec moi. J'avais acheté un gros sacs de noix, raisins secs etc mélangé que j'ai mis en partage sur la petite table. Tout le monde s'est servi mais a ma grande surprise choississait seulement les peanuts, les amandes et ej me suis retrouvé avec seulement les raisins secs et des pacottiles de noix. Comme ma conversation étant très limitée, dès que la soirée est tombé, je suis monté dans la couchette du haut, j'ai mis mes bouchons et je me suis endormi. Je me suis réveillé le lendemain matin,

21-22-23 JUIN

Mardi le 23 Juin

Voilà, je suis à Bajgiran, un petit village sur la frontière du Turkmenistan. Il fait beau, il est midi et je n’ai rien d’autre à faire que d’attendre demain matin pour traverser la frontière. Je me suis installé dans un parc en plein centre de Bajgiran. Il y a des toilettes publiques et de l’eau potable. J’ai décidé de mettre à jour mon blog que je publierai la prochaine fois que j’aurai accès à Internet.

J’ai campé hier soir entre Quchan et Bajgiran sur le bas coté de la route, il n’y avait presque pas de circulation et j’ai dormi comme un loir. J’ai déjeuné d’un mélange de noix, d’une orange et d’eau. La route qui sépare Quchan de Bajgiran est en pleine montagne, elle est tortueuse et difficile. J’ai probablement fait les 25 km qui me séparait de Bajgiran en gardant une moyenne de moins de 10km/heure.

L’après-midi et la soirée a été longue, il n’y a vraiment rien à faire ici. J’attends, c’est tout. J’aurai au moins la chance de me refaire un peu de réserve car tout ce que j’ai fait cet après-midi est de manger.

Demain le Turkmenistan. Une autre page qui commence. J’ai adoré l’Iran et surtout ses habitants. Mes 18 jours en Iran ont été sublimes, tant par l’hospitalité qui ne s’est jamais démenti que se soit avec des gens riches ou de simples citoyens. J’ai été accueilli partout et par tous, jeunes ou vieux, avec des sourires. On m’a offert aide et appui même si on ne comprenait pas un mot de ce que je disais. Je crois que nous avons beaucoup a apprendre des Iraniens. Une seule ombre au tableau, cette discrimination qui existe encore entre les femmes et les hommes. Quoique que l’on puisse voir des changements pointés à l’horizon car il est évident que les jeunes femmes et celles qui sont éduqués poussent sur le système pour qu’il s’adapte à l’heure de la mondialisation, il est évident qu’il existe aussi des forces qui retiennent tous changements. Comme la politique ici est plutôt conservatrice, et sous influence religieuse, les changements ne sont pas pour demain. Si ce n’était de ce contrôle religio-politique, l’Iran a tout ce qu’il faut pour rejoindre le concert des nations et y jouer un rôle prépondérant. Un grand pays, de grandes ressources, une population jeune et industrieuse avec un potentiel énorme. J’ai adoré l’Iran.


Lundi le 22 juin

Je suis parti de Quchan, vers midi. Dès 8h, j’étais levé, pour prendre livraison de mon vélo que j’avais fait nettoyer et ajuster la veille chez un marchand local de vélo haut de gamme. J‘ai aussi changé quelques dollars et pris un excellent petit déjeuner d’un bouillie fait à partir de la tête et des jarrets de mouton. Ce petit déjeuner typique du coin m’avait été recommandé par Riza à Mashhad comme étant une spécialité de Quchan. Le mets s’appelle ‘galeypochey Gousfand’. C’est très gras, particulièrement savoureux et très consistent. Mon taux de cholestérol a du grimper en flèche.

J’ai l’impression que je n’ai fait que monter de tout l’après midi . Quand je me suis arrêté vers les 17h30, j’étais complètement vanné. J’ai monté ma tente, installé mon matelas et je me suis endormie comme une roche. Pourtant je n’avais fait que 60 km dans toute ma journée.

Dimanche le 21 Juin

Je me suis réveillé à 6h. J’ai fini de préparer mes bagages. Reza avait acheté des œufs, du pain en plus du demi-melon qui trônait encore dans le frigo. Reza m’avait fait promettre de me servir à volonté avant de partir. On ne sait jamais vraiment trop comment réagir face à ces invitations, doit-on en profiter, se retenir ou remercier poliment son hote. J’ai opter pour en profiter et je me suis fait un délicieux petit déjeuner.

La route entre Mashhad et Quchan est plate et sans attrait particulier mais j’avais le vent en plein visage. Qu’a cela ne tienne, j’ai fait les 140km d’un trait et je suis arrivé à Quchan vers 16h. J’ai déniché un cybercafé et j’y suis resté jusqu’è 19h..

J’ai eu quelques visiteurs qui sont venu s’informer d’ou je venais, comment je m’appelais et ou j’allais. La poutine ordinaire. Le dernier un jeune homme de 24 ans m’a approché dans un bon anglais m’invitant dans son hôtel à quelques pas du café. Nous avons parlé, je lui ai dis que j’avais l’intention d’aller un peu plus loin en dehors de la ville et camper que je restais normalement chez l’habitant en utilisant ‘couchsurfing’ Il m’a alors invité à loger gratuitement dans son hôtel comme étant son invité puisqu’il appartenait à la communauté de couchsurfing. Difficile de refuser. J’ai finalement accepté et je me suis retrouvé dans un hôtel du centre-ville, dans une chambre à trois lits simples fait de métal et d’une planche comme sommier, d’un ‘foam’ passé date comme matelas et d’un drap simple. Il n’y avait pas de douche, et une toilette turque au fond du corridor complétait le portrait. Pas terrible mais propre et surtout gratuit. L’offre de mon nouvel ami Ali était généreuse et à cheval donné on ne regarde pas la bride.

Ali a passé la soirée avec moi et m’a servi de guide. Il m’a fait découvrir sa ville. J’ai déniché un magasin spécialisé de vélo et grâce à Ali j’ai pris des arrangements pour faire nettoyer et ajuster mon vélo. On m’a promis qu’il serait prêt pour 10h demain au cout de 10,000 guna ou 10$. Nous avons mangé un sandwich, puis nous nous sommes promené dans une ville propre, coquette et beaucoup plus intéressante que je ne l’aurais imaginée au premier coup d’œil. Comme cycliste, nous prenons la route la plus courte et passons souvent juste en dehors des villes que nous voyons sommairement et brièvement de l’extérieur. Depuis le début du voyage, je m’aperçois qu’il faut prendre le temps de voir, connaitre et gouter si on veut vraiment connaitre l’Iran et probablement n’importe lequel des peuples de la planète.