6.15.2009

Manif à Téhéran

11 June L’Iran est un magnifique pays peuplé par des gens d’une gentillesse infinie. Les Iraniens sont vraiment très avenants et veulent être bien perçus par les occidentaux. Il est évident que je suis une curiosité ambulante ici., avec mes cuissards, mon casque de vélo et mes gants, je ne passe pas inaperçu et encore moins pour un gars du coin. Quoique j’ai rencontré à Ardabil, un groupe de jeunes Iraniens vêtus comme moi avec des vélos derniers cris en carbone s’il vous plait et faisant parti d’un groupe de course. Je viens d’atteindre Astara et j’ai vu pour la première fois la mer Caspienne. Jusqu’ici les paysages ont été montagneux, à plus de 1500 m d’altitude et vraiment beaux. Des montagnes, des vallées encassées. Des terres fertiles, de petits troupeaux de vaches et de moutons partout, même près des villes. De la construction partout, réfection de routes. On voit des tracteurs mais il semble que la grande majorité des travaux des champs se fassent à la main, on coupe l’herbe à la faux, on ramasse le foin à la fourche et on sarcle et bine manuellement. Partout ou je passe je vois des dizaines de fermiers qui peinent à la besogne. Hier soir, j’ai campé sur le côté de la route à la sortie d’Ardabil. Parti ce matin vers les 7h, j’ai pédalé sans arrêt jusqu’à 9h. On m’avait dit qu’on ne faisait que descendre et bien moi j’ai monté 350 m de pentes douces. Je me suis arrêté déjeuner en haut d’une montée et j’ai été invité à joindre un groupe de camionneurs. C’était particulièrement sympa puisque une fois les chaussures enlevées, je me suis assis sur une très large banquette qui faisait aussi office de table. En fait on est assis sur la table et les plats sont déposés au milieu. Tout le monde se sert à loisir. Les camionneurs avaient déjà entamé leur déjeuner comprenant œufs oignons rouges crus, herbes , persils, échalotes vertes et de la menthe, comme boisson le choix entre eau et lait fermenté qui goûte le yaourt. Une fois le petit déjeuner fini, nous avons eu droit à du Chaï ou thé. La monté à durer pendant quelques heures et voilà que devant moi s’ouvre un canyon dans lequel la route s'engouffre et qui va me faire descendre à plus de 50 km/h pendant près de 25 km. La plus grande, la plus belle et la plus “trillant” descente que j’ai faite. Aujourd’hui, j’ai vu mes premières rizières avec ses ouvriers ou ouvrières qui à mi-jambe dans l’eau cueillent les plants de riz, C’était vraiment très beaux avec les montagnes en arrière plan et la mer Caspienne en avant plan. Ce midi je me suis arrêté à Astara au Espana Fast Food pour diner, la place est juxtaposée à un hôtel grand luxe juste à l’extérieur d’Astara. A ma grande surprise, le menu était en anglais et en Farsi et offrait hamburger, frites et pizzas. Je me suis laissé tenté par le traditionnel hamburger/frite/coke. Surprise, c’était tout à fait acceptable voir même bon. Il est maintenant 12h45 et je dois repartir. Ma destination est Rasht. 12 June Je me suis rendu à Astâneh, environ 25 km à l’est de Rash. Le paysage me rappelle la côte de la Mer Noire. La grande différence est que la route est toujours loin de la mer et qu’on aperçoit seulement de temps à autre la mer Caspienne qui est bordée tantôt de superbes maisons tantôt de maisons modestes et tantôt de petites cabanes. Contrairement à la Mer Noire qui est bordé de montagne escarpé, ici le littoral est plat, la route est droite et plane. Cette bande de terre entre la montagne et la mer est utilisée systématiquement comme rizière. Elle est large de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres. Le long de la route,un monsieur en motocyclette s'est approche de moi pour m'offrir de m'aider. Comme, je ne me suis pas arreté, la conversation a ete plutot courte. Il m'a finalement laisser en me faisant de grand signe. Un peu plus loin, il m'attendait devant son garage avec deux petits casseaux de crême glacée. Comment résister. J'ai fait une halte de quelques minutes avec ce monsieur super sympathique. J’avais un contact à Astâneh, M. Assan Mohit rencontré sur internet grâce à couchsurfing. Il m’avait laissé son numéro de cellulaire et j’ai pu le contacter grâce à un jeune motocycliste qui m’a souhaité la bienvenue alors que je roulais dans Astaneh, Assan est venu me chercher sur sa motto 125 cc avec son fils et son neuveux, deux enfants de moins de douze ans. Ici on se promène à deux, trois, quatre, voir cinq sur une moto, sans casque et à des vitesses folles. C’est soir d’élection. Je ne peux m'empècher de penser à mon ami Johnny Willis qui est un passionné de politique et d'histoire. Je crois qu'il aurait aimé être à ma place. Le problème est ue même ici, il est difficile de communiquer encore plus lorsqu'on touche à des sujets aussi délicat et passionné que la politique en Iran. Il y a élection tous les quatre ans. Je sens que dans la population, le petit peuple est en faveur du président actuel alors que les gens plus éduqués, à l’esprit réformiste semblent être en faveur d’autres candidats. Les gens ici sont très politisés et plus d'un essaie de m'obliger à prendre position pour l'un ou l'autre groupe. J'évite cela comme la peste mais quand on ne peut pas lire les affiches, comprendre les discussions on peux facilement se retrouver dans une position délicate sans même le savoir. Finalement, le lendemain on aprendra que l’ancien président a été reélu. Assan qui est très occidental croyait qu’il y aurait deux tours et qu’il y avait des chances qu’il y ait des changements. Le président actuel étant considéré trop près du pouvoir religieux et militaire. Mais la population a parlé et le président a été réélu. Finalement Assan qui demeure à Rash à décidé de retourner chez lui ce soir. Il me laissera son cottage pour la nuit. Je voulait avoir accès à Internet car je veux absolument me trouver un ami sur couchsurfing qui acceptera de me recevoir chez lui lorsque je serai à Téhéran. On ne peux utiliser aucune carte de crédit, ni transférer de l'argent de l'ètranger. Je suis donc très limité dans mes dépenses. Je me suis rendu à Astaneh en hélant un taxi sur le coin de la route, La coutume ici est de se placer sur le coté de la route et de faire signe aux voitures qui passent qu’on a besoin d’une occasion. Toute voiture peux s’arrêter et vous prendre pour une légère somme d’argent. On peux aussi être pris par un taxi collectif qui ramassera le gens tout au long de sa route. J’ai compris pourquoi les voitures iraniennes sont toujours remplies à capacité et quelques fois même plus. De nouveau, au cybercafé, j’étais une curiosité. J’ai envoyé mes courriels sur couchsurfing pour trouver un endroit ou demeurer à Téheran. La clientèle des cybercafé est plutôt jeune, dans la jeune vingtaine et souvent il baragouine assez bien l’anglais. Je leur ai demandé de m’indiquer un endroit sympa pour manger. Voilà qu’un jeune iranien s’offre gentiment de me reconduire. Il voulait m’amener dans un bon restaurant et je me suis retrouver devant un hôtel de luxe. Très compliqué de faire comprendre que je veux manger rapidement, et pas cher. Finalement, nous avons abouti dans une pizzeria et j’avoue que la pizza quoique spéciale était particulièrement délicieuse. Après avoir mangé je voulais revenir le plus rapidemnt possible à la villa de mon ami Assan qui m’attendait et qui devait retourner avec sa famille à Rasht. Mais voilà mes nouveaux amis semblaient trouver difficile de trouver un taxi qui me convenait. Surtout que tout ces gens forts bien intentionnés se parlent dans une langue qui m’est complètement incompréhensible. On ne sait jamais vraiment se qu’ils disent ou ce qu’ils mijotent. A la fin j’ai haler un taxi, dans lequel je suis engoufré et je suis parti sans demander mon reste. J'ai peut-etre blessé quelqu'un mais cela faisait une heure qu'on était sur le meme coin de rue a attendre la bonne occasion. J’ai pu retrouver la villa mais cela a été plus stressant à cause de la noirceur. A mon arrivé à la villa, Assan m’attendait dans la maison de son père qui est voisine de la sienne. Nous avons passé une bonne heure à discuter, à répondre à mes questions et à me conseiller sur le reste du voyage en Iran. Un type fort sympatique et de très grandes générosité. Le 13 juin Jounée de pédalage intensif, et je me tape Astaneh - Ramsar et 134km. Ce soir je suis épuisé, il est tard, je dois me trouver un cibercafé pour savoir si j'ai quelqu'un qui m'hébergera à Téhéran. Je trouve finalement un café internet, qui me confirme que j'ai un hôte pret à me recevoir à Téhéran. Il commence à faire noir et je ne veux pas prendre la route. Près du café, il y a un pont sous lequel coule une petite rivière qui se jette dans la Mer Caspienne à quelques mètres de là. Je décide de m'y rendre pour voir si je ne pourrais pas monter ma tente pour la nuit. Comme partout en Iran, si la place est bonne, il y a quelqu'un qui y est déjà installé. Qu'a cela ne tienne on me recoit à bras ouvert, on dégage un coin et me voilà installé pour la nuit. Fnalement, ce sera peut-etre le meilleur endroit ou j'aurai monté ma tente. Le 14 juin Lever de bonne heure, je me suis rendu à Chàlus et de la j'ai triché de nouveau et j'ai pris un autobus pour Téhéran car je veux absolument être à Téhéran lundi matin pour appliquer pour le visa du Turkménistan. Hanif Biglari, un jeune de 26 ans m'offre le gìte pendant mon séjour à Téhéran. Hanif m'offre de faire une petite visite de la ville et nous nous retrouvons sur l'une des montagnes qui surplombent la ville. Téhéran est enveloppé d'un halo de poussière, de smog qui limitent d'autant la visibilité mais Hanif me jure que je suis très chanceux car la visibilité est rarement aussi bonne. Puis nous allons un peu plus profondément dans la cité et nous voilà pris à notre corp défendant dans une manifestation pro-gouvernement. Hanif est particulièrement ennuyé de la situation. Grâce à un tour de force, nous nous extirpons de cette masse humaine en mouvement et nous remontons un peu pour être pris cette fois dans une démonstration anti-gouvernement avec feux dans les contenants à déchets, amas de pierre et de briques cassées prêt a être utilisé comme projectiles etc. Hanif est maintenant beaucoup plus agité et me demande de ne pas filmer car selon lui cette démonstration est beaucoup plus sérieuse, réflète beaucoup plus la tension qui existe à Téhéran et partout en Iran. Finalement on se retrouvera à l'appartement, ou Hanif qui a passé plusieurs mois en Italie concoctera un délicieux petit penne alfredo. Le 15 juin Mission, appliquer pour l'obtention de mon visa pour le Turkménistan. Hanif me propose de me reconduire. Nous sommes partis a 9hr et nous avons trouvé l'ambassade vers midi. Celle-ci avait déménagé dans un autre coin de la ville . Les bureaux pour les visas fermait à 11h, nous nous sommes donc frappé le nez sur des portes closes. Hanif s'est fait ami avec le gardien soldat à la quérite de l'ambassade et le voilà sur son cellulaire qui fini par parler à un représentant Turkmen qui finalement accepte de prendre mon application. Un autre petit miracle. Hanif a étè harcelé toute la journée par ses amis pour participer à une manifestation anti-gouvernement ce soir. Je crois qu'il est beaucoup plus intèressé à aller manifester avec ses amis que de rester avec moi. Entre 20 et 50 ans ont sent qu'il y a une bonne difféerence d'âge. En plus cela fait un peu mon affaire car cela me permettra de me préparer pour demain, de mettre a jour mon blog et de me coucher à une heure raisonnable.

8 commentaires:

  1. On est bien contents d'avoir de tes nouvelles, on commençait à s'inquiéter. Çà a l'air de brasser pas mal en Iran ces temps-ci.....

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  2. Ouf, encore uen fois nous sommes pendus à tes écrits et n'en avons jamais suffisamment. On a eu droit à un reportage sur l'Iran la semaine passée: quelle jeunesse! Ils m'ont donné l'impression d'avoir la tête pleine de rêves et d'être assez modernes aussi. En tout cas Téhéran est très vivante et c'est tout un bouillon de culture que tu as eu droit! Te souhaite de bons dodos de récupé!

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  3. Salut papou!!!!
    je dois faire un oral "informatique" pour mon cours de français... et oui jai choisi d'informer ma classe sur la route de la soie;) je pense fort a toi! je m'ennuie!
    jtm fort xxx
    Pascale

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  4. Jean...T'es fou ! Mais il y a beaucoup de fous qui m'épatent énormément ! Tes récits sont passionnants. Je m'apprête a lire la vie de Barack Obama. Je suis certain qu'elle sera moins passionnante que celle que tu es en train de vivre. Richard.

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  5. Salut mon amiiiiii, profites de ces expériences fantastiques. Pendant que tu t'amuses à te faire des mollets, je me fais des bras, les murs de la cuisines sont partis......et il n'y a toujours pas de contracteurs chez toi... Bonne route et au plaisir de te lire. Jacques

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  6. Jean,

    J'ai mangé avec Pete et Lorraine, et évidemment Pete un maniaquqe velo, m'a demandé la marque du tien...comme je n'ai aucune idée, peux-tu l'indiquer sur ton blogue svp...
    j'ai hâte que tu reviennes...
    tpmdedf

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  7. Salut Jean,

    quelle belle histoire et découverte tu nous fais vivre. Je t'admire par ton sens de l'aventure mais avant tout,ton courage. En passant, je suis allée manger un shawarma cette semaine à notre petit resto sur la rue O'Connor et ton chum se demandait comment tu allais et si tu faisais un bon voyage. Heureusement, que tu nous donnes de tes nouvelles via ton blogue car j'ai été capable de lui en dire un petit peu. En passant, je l'ai mangé le shawarma à ta santé.

    A+ Caro

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  8. Salut tonton Jean,
    J'ai hate de te revoir, j'espere que tu profite bien de cette belle expérience. Prends plein de belle photos!! :D
    -xxx- Anne-SoSo

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