8.13.2009

En route vers le Thibet

31 Juillet


Une fois mon vélo fin prêt, je me suis trouvé un téléphone pour appeler mon contact couchsurfing. Sur le coin des rues, on trouve souvent deux ou trois téléphones alignés sur une petite tablette et que vous pouvez utiliser pour quelques sous. J’ai tenté d’appeler mon numéro à deux reprises sans que cela fonctionne, voyant mon désarroi, une jeune fille qui utilisait le téléphone à côté a offert de m’aider. Elle a composé le même numéro que moi et cela a fonctionné du premier coup. Finalement, j’avais mon contact CS au bout du fils qui me donnait des instructions sur la façon de me rendre à l’auberge de jeunesse près de chez elle car son appartement était déjà complet de voyageur. La plupart des points de repère, de directions et les noms de rue étaient en chinois et cela devenait de plus en plus compliqué pour moi de comprendre et d‘assimiler l‘information alors j’ai passé le téléphone à la jeune fille qui venait de m’aider. Elle semblait vraiment tout comprendre et elle est venue me reconduire directement à l’auberge. Une fois à l’auberge, elle est disparue aussi rapidement qu’elle était apparue au comptoir des téléphones. Il y a de ces jours ou je jurerais que j’ai un ange gardien.

Je me suis inscrit à l’auberge de jeunesse. Un endroit fort sympathique ou des voyageurs de toutes sortes, de tout âge et de toutes les nationalités se rencontrent. Il y a beaucoup de transfert d’information et tout le monde parle anglais. De plus l’auberge a un petit bar dans lequel on retrouve une vraie machine à expresso. Quoique le café soit vraiment très cher selon les standards chinois, je me suis offert un café expresso, le premier depuis mon départ d’Istanbul.

Nous avions convenu Amy, mon contact CS, et moi que j’étais pour la recontacter vers les 18h pour aller manger avec tout le groupe CS. Chose promise, chose due, je me suis retrouvé avec un groupe de jeunes autour d’une table dans un restaurant chinois à déguster une véritable fondue chinoise. Pendant le repas, j’ai voulu prendre un bout de vidéo mais ma carte était pleine alors j’ai voulu effacer quelques vieille prises et dans l’excitation du moment, j’ai pressé sur le mauvais bouton et j’ai tout effacé la vidéo que j’avais prise depuis mon départ d’Ottawa. Heureusement, la majorité des prises avaient été transférées sur mon disque dur mais je crois que j’ai tout perdu à partir du 14 juillet. Il faudra se contenter des photos.

Finalement, la soirée a été fort agréable, le repas délicieux et la compagnie exceptionnelle.

1 août (Xining)

Aujourd’hui, je veux décider si je vais à Lhassa ou non et mettre de l’ordre dans mes affaires et particulièrement mon blog. Alors j’ai passé la majorité de mon temps à l’auberge ou j’ai pris un petit déjeuner à l’américaine, deux œufs miroirs avec toast, bacon et patates rôties. Le hic c’est que ce petit déjeuner est préparé par des chinois et que franchement, ce n’était pas extra. Par contre, je me suis offert deux cafés qui étaient vraiment correct.

Tout le monde dans l’auberge me dit qu’aller a Lhassa est très cher, plutôt désappointent et qu’il faut au moins quatre a cinq jours pour obtenir la permission du gouvernement. Puis j’ai rencontré un autre cycliste Bulgare qui arrive de Chengdu sans passer par le Tibet. Tout le monde me confie aussi que je verrai probablement plus de tibétain en suivant cette route et que la difficulté du terrain est aussi grande sinon plus grande que celle qui va a Lhassa. Ma décision est prise, je pars demain pour la frontière Qinghai et Sichuan pour me rendre a Chengdu. Sans passé par le Tibet. Je me suis acheté une petite lampe de poche, une laine polaire et un nouvel odomètre de vélo.

Quoiqu’invité par Amy pour aller souper avec le groupe, j’ai décidé de manger seul et de me coucher tôt.



2 août (en route pour Chengdu)

Après avoir parlé de ma fâcheuse expérience avec le petit déjeuner américain de la veille, mon copain de chambre, un chinois de Shanghai, m’offre d’aller prendre un vrai déjeuner chinois avec lui dans un restaurant tout près de l’auberge. Nous avons mangé un lait soya chaud et sucré avec une pâte cuite dans la grande friture et des dumplings de viande mélangée avec des oignons. J’ai trouvé cela pas mal du tout, voir plutôt bon.

Puis je suis parti pour sortir de la ville, ce qui n’a pas été trop compliqué. Sur l’heure du dîner, a l’intersection de la 109 et de la 214, j’ai remarqué deux vélos avec bagages accotés sur la devanture d’un restaurant alors je m’y suis arrêté. C’était un couple de chinois de Xining qui venait de faire le tour du lac Qinghai et qui retournait chez eux après trois jours d’excursion. Ils étaient super sympathiques mais ne parlaient pas un mot d’anglais et nous avons regardé les cartes en gesticulant pour nous faire comprendre.

Un peu avant midi il avait déjà commencé à pleuvoir. A partir de Xining, la route grimpe continuellement. Rapidement, j’ai été obligé de mettre des doublures, de couvrir mon équipement mais je me suis pris un peu tard et j’ai commencé à sentir le froid. Avec l’altitude, les descentes et le vent qui renforce au fur et à mesure que j’avance, il faisait vraiment froid. Je commençais même à penser sérieusement à m’arrêter pour monter ma tente et me coucher, histoire de me réchauffer. C’est alors que j’ai aperçu au loin un autre cycliste, arrêté devant une tente de commerçant. Coup de bol, c’était un chinois, qui voyage seul, qui parle anglais et qui va dans la même direction que moi. Nous avons mangé un grand bol de yogourt sur nos vélos sur le bord de la route et mon nouveau compagnon de route m’informe qu’il y a un village à environ 17 km ou nous devrions trouver un hôtel pour la nuit. Sans ce nouvel ange gardien venu de nulle part, j’aurais couché dehors, transis de froid à quelques kilomètres seulement d’un village. Sur le chemin, il y avait un magnifique site tibétain et j’en ai profité pour faire quelques photos.

L’hôtel n’est pas terrible, une seule chambre avec quatre lits. Pas de toilettes dans l’édifice, il faut aller a deux coins de rues plus loin dans les toilettes publiques qui ne sont qu’une hutte de terre qui peut accommoder plus d’une personne à la fois. Bien sur, il n’y a pas de cloison et aucune intimité. Par contre les proprio sont super sympathiques et vont tout faire pour nous rendre la vie facile. Nous sommes invités dans leur appartement, une pièce unique, juxtaposée à notre chambre ou on retrouve un grand lit, une armoire une table à café un divan et un petit poêle dans lequel on brûle du charbon. On tire de petits tabourets près du feu pour nous et on nous sert du thé chaud. Nous allons pouvoir faire sécher nos vêtements qui sont détrempés. Mon compagnon demande où nous pouvons aller manger et voilà deux super bols de nouilles qui apparaissent dans l’appartement pour nous. Nous avons très bien mangé et nous avons très bien dormi, Malheureusement, mon compagnon me quitte demain car il va à Lhassa et les routes se séparent devant l’hôtel.



3 août (en route vers Chengdu)

Journée de vélo, parti de bonne heure et roulé jusqu’à un village ou j’ai trouvé un hôtel, mangé, fait quelques provisions au cas où, pour demain et dodo. On m’a donné une chambre avec trois lits et j’en ai profité pour sortir peu près tout ce que j’avais dans mes sacoches pour les faire sécher.


4 août (en route vers Chengdu)


Levé à une heure raisonnable, j’ai paqueté mes affaires et je suis parti. Rendu au bout du village je me suis dit qu’il serait préférable de prendre un petit déjeuner avant de sortir du village puisque je n’avais aucune idée quand j’aurais l’occasion de trouver un autre endroit ou je pourrais trouver de la bouffe. Je suis donc revenu sur me pas et je suis entré dans un petit restaurant qui avait déjà quelques clients (cela m’aide beaucoup à décider de ce que je vais manger car je peux pointer du doigt l’assiette d’un client pour demander la même chose). C’est d’ailleurs ce que j’ai fait en pointant les assiettes d’un jeune couple devant moi. Ils m’ont souri et on immédiatement engagé la conversation. A la fin du repas ils m’ont offert de me prendre avec eux dans leur auto jusqu’à Huas ixia.
Ce que j’ai accepté avec empressement. Je suis plutôt du genre puriste mais j’ai déjà deux jours de vélo en montagne sur un terrain désolé, aride et froid et je sais qu’il m’en reste presque 18 avant d’arriver à Chengdu. Encore une fois, mon ange gardien me protégeait car la route en sortant du village ou nous étions était en construction et sur une distance de 40 km, dans une montée en lacets, il n’y avait qu’une seule voie. Il aura fallu attendre près de deux heures avant de pouvoir s’engager car il fallait attendre que la circulation en direction inverse soit passée. Ce 40 km sur des cailloux et de la terre battue, à vélo aurait non seulement été difficile mais extrêmement dangereux. J’étais ravie d’avoir accepté l’offre de mes bons samaritains.

Nous sommes arrivé à Huas ixia à 14 h et nous avons lunché
puis ils m’ont trouvé un hôtel et ils sont partis assez rapidement car ils avaient hâte d’être chez eux avec leur petite fille.

La ville de Huas ixia est en longueur sur la 214. J’ai décidé d’y rester car la prochaine agglomération est à 80km et ce serait impossible de m’y rendre avant la tombée de la nuit. J’en profite donc pour faire un peu de vidéo et prendre quelques photos. La ville est peuplée de tibétain. On se croirait au Far West ou la moto aurait remplacé le cheval. Les gens arrivent des alentours pour faire leurs emplettes. C’est le summum de l’exotisme et paradis de la photo. Il s’agit seulement de se planter sur le coin de la rue et de déclencher l’obturateur de la caméra et le tour est joué. Des moines bouddhistes, des tibétains en costume, des motos ultra chargées, la cohue humaine et les commerces sont au rendez-vous.



5-6 août (en route vers Chengdu)

Deux jours de pédalage assez intense. Plusieurs cols à passer et des paysages fabuleux. Il faut toujours faire attention aux chiens et ici ils sont nombreux, gros et ils ont pour seul utilité de chasser les loups qui attaqueraient les troupeaux de Yaks. Ils vous font monter l’adrénaline de 200% chaque fois que vous en avez un sur les talons et ils fonctionnent normalement en groupe de cinq ou six. Le meilleur truc est encore de descendre de vélo, de se servir de son vélo comme rempart et de crier ou de leur lancer des roches. (A défaut de roches vous pouvez toujours leur lancer un tas de merde que vous trouverez à ce stage-ci, fort certainement dans le fond de votre culotte)
Le soir du 6 il n’y avait aucune ville à l’horizon et il commençait à se faire tard. Sur le bas coté de la route il y avait un campement de policier et il m’a semblé que ce serait un endroit sécuritaire pour piquer ma tente. Permission accordée et me voila entouré de policiers plus sympathiques les uns que les autres. Ils m’ont offert le souper et ils m’ont tenu réveillé jusqu’à 10h. Pendant la soirée ils m’ont offert de me prendre avec mon vélo pour aller faire de l’équitation (c’est du moins ce que j’avais compris). Au début j’ai refusé mais j’ai vite changé d’idée et accepté sur le principe de l’expérience unique.
7 août (en route vers Chengdu)
Lever pour 6h, petit déjeuner fait d’une pâte que l’on pétri nous même dans nos mains et que l’on mange en buvant du thé, départ pour l’équitation vers 8h. Je trouve que mes nouveaux amis ne sont pas vraiment habillé pour faire de l’équitation mais minois n’est pas encore assez bon pour leur poser des questions embêtantes alors on verra. On se tape environ 200 km de route et puis on prend une petite route non marqué pour se rendre dans une vallée ou se sont regroupé ce qui semble être le plus gros Po Wow de tibétains des environs. Je me rends compte rapidement que nous ne ferons pas d’équitation mais que je vais assister à la course annuelle de chevaux de tout le Qinghai. Tous les tibétains qui le peuvent sont ici pour l’événement et la police avec d’autres détachements du coin sont ici pour fournir l’ambiance. Posté à des endroits stratégiques tout au long de la course qui fait quelque 10 kilomètres, ils sont munis de mitraillettes légères et tirent des salves au passage des chevaux. Je suis donc avec eux et je fais quelques bonnes photos des concurrents qui courent sans selle.
L’ambiance est assez spéciale. Tout le monde crie a tue-tête, il y a des motos partout, des chevaux, les policiers tirent dans les airs et tout le monde s’amuse ferme. Il y aura quatre courses et le gagnant aura une bourse de 1000 yuan soit l’équivalent de 150$ US. Une fois les courses finies, c’est la ruée vers le village de tentes pour se restaurer. Les policiers semblent avoir une place qui leur est réservée. Une fois stationné, nous entrons tous dans une tente ou nous attend de la viande de Yak, des friandises, des boissons et surtout un grand verre de lait fermenté de Yak. Pas mauvais du tout. Les policiers retournent a leur campement et me laisse a la croisée des chemins pour que je puisse continuer mon voyage. Je me rends à Xiwa une petite ville à la jonction de la 207 et de la 307. Demain je serai prêt pour traverser dans la province du Sichuan. A ma grande surprise un jeune tibétain qui insiste pour se faire appeler Jimmy m’accoste dans un bon anglais et me fera visiter la ville et le monastère. Les gens sont très religieux ici et toute leur vie tourne autour du bouddhisme et du Dallai Lama.
8 août
Un autre col à passer, 4700m d’altitude et il pleut. D’ailleurs, il pleut tous les jours depuis que je suis parti de Xining. Je me suis rendu à Serxü ou il y a un important monastère bouddhiste. D’après moi c’est un genre d’école pour jeune apprenti moine. Je me suis trouvé une chambre ou il n’y a pas d’électricité, pas de toilette, encore moins de douche. Juste un lit dans un petit coin qui ressemble a une chambre à débarras. Je négocie avec le proprio et j’obtiens la chambre pour 15 Yuan (2$ US). J’ai déposé mes sacs et je suis parti en photo safari pendant que la lumière était encore bonne. A mon retour, l’accès à ma chambre est cadenassée ainsi que la porte de ma chambre. Comme je ne suis pas très de bonne humeur tout le monde cherche le proprio pour moi. J’attendrai ainsi pendant près d’une heure. J’ai fait de bonnes photos mais je n’ai pas aime la place.
9 aout
La journée commence mal car la proprio me fait comprendre qu’elle n’a pas été payé pour la chambre et réclame haut et fort son du. Comme je suis sur d’avoir payé celui qui m’a loué la pièce la veille, je refuse, question de principe pour ceux qui me suivront. Difficile de se faire comprendre quand on ne parle pas la même langue. Je finirai par partir sans avoir payé double tarif mais avec un goût amer dans la bouche. Après tout on se chamaillait pour l’équivalent de 2$. Avant de sortir de la ville je veux déjeuner. J’accoste un passant pour lui demander la direction d’un restaurant. Encore une fois c’est difficile de se faire comprendre et finalement un moine se porte à mon secours et me fais comprendre qu’il est encore tôt et que la majorité des restaurant ne sont pas ouvert avant 7h. Par contre il m’offre de l’accompagner et je me retrouve avec le moine dans les cuisines du monastère ou une gentille dame va me préparer le meilleur déjeuner que j’ai eu à date. Pendant qu’elle prépare le repas, le moine me fait visiter l’endroit et je m’aperçois que les moines ne vivent pas tous dans la pauvreté.
Départ du monastère à 9h et je vais pédaler ainsi pendant près de 10h pour me rendre dans un petit village où il n’y a ni restaurant, ni hôtel. Je demande à un couple de résident si je peux planter ma tente dans leur cour. Ils acceptent volontiers mais insistent pour que je partage leur toit. Ils sont super sympathique, et me reçoivent comme un roi. J’ai droit à tous les égards. On me prépare un copieux repas, et comme je veux prendre quelques photos, la jeune femme en profite pour s’endimancher. Une soirée vraiment sympathique, dans une vraie résidence tibétaine dans un petit village sans nom sur la carte.
10 août
Il pleut à boire debout et mes hôtes ne veulent pas que je parte. Je partirai tout de même vers les 9h. Il pleut toute la journée et elle me semble particulièrement longue. Pas vraiment de village, monter et descendre des pentes plus ou moins abruptes pour arriver vers 19h au milieu de nulle part. Comme il commence à faire noir, je me décide à prendre le bas coté de la route et planter ma tente. Je suis vraiment seul, en plus il pleut. Ce soir je vais manger de la conserve. Une boite de sardine que j’ai achetée voila quelques jours dans une épicerie chinoise accompagnée d’une boite de conserve de poisson dans une sauce tomates que je traine depuis l’Iran. Le poisson iranien sauve la soirée car je ne finirai même pas la conserve chinoise. Malgré la pluie et le froid, je passerai une nuit forte agréable et je ne serai dérangé par un chien errant qu’une seule fois. Le pauvre animal a eu plus peur que moi quand je me suis réveillé.
11 août
Il pleut encore. J’emballe en vitesse mes effets, démonte ma tente, et je suis à vélo à 7h. Je veux faire une grosse journée car il me semble que je prends du retard mais surtout je commence à trouver que le paysage se ressemble d’une journée à l’autre depuis mon départ de Xining. Les tibétains sont adorables mais ils peuvent peser lourd après quelques jours. Finalement après presque 100km, un village. Il est près de 18h et je décide de m’arrêter manger. Le restaurant est assez semblable à tous les autres sur le chemin. Il n’y a pas de menu. Les gens de la place s’agglutinent autour de moi. Cette habitude qu’on les tibétains à t’entourer des que tu arrêtes pour te regarder est assez stressante voir même harcelante pour un occidentaux. Je commande le plat que ce restaurant sert soit des dumplings à la viande qui sont d’ailleurs délicieux. Lorsque je finis mon repas le proprio qui est attablé juste à coté de moi avec ses amis m’offre une chambre. Je crois comprendre qu’il tient aussi hôtel et je demande le prix de la chambre. Pas du tout, il m’offre de me recevoir chez lui gratuitement et refuse d’être payé. La résidence est de toute beauté. Au rez-de-chaussée c’est l’entrepôt. On y retrouve sacs de grains, machinerie agricole et deux belles vaches Hershey. Il y a un escalier en bois qui aussi a pic que sur un bateau. A l’étage c’est le luxe. Tout est en bois, illuminé par de magnifique grande vitrine qui donne sur les pics de l’Himalaya. Les pièces sont spacieuses et harmonieusement décorées. Je partagerai la chambre du proprio avec le proprio et son garçon. L’épouse disparaitra pour la nuit. Le père et le fils dormiront ensemble et moi je dormirai dans un autre lit. Il y a d’ailleurs au moins quatre lits dans cette pièce. Vers 19h, on vient me chercher pour partager le repas du soir avec la famille. On passe dans une autre bâtisse, adjacente au restaurant qui est une épicerie tenue par la sœur du proprio ou de sa femme (je n’ai vraiment pas bien saisie le lien de parenté sauf qu’elle est la tante). On mangera une fondue chinoise avec plein de patates, de choux fleurs, de piments et toutes sortes d’autres légumes mais pas de viande, sauf pour moi à qui on a préparé d’autres dumplings que je partagerai avec toute la famille. La fille de la tante parle très bien l’anglais qu’elle a apprit en Inde pendant un court séjour dans l’entourage du dalaï-lama. Elle est médecin et pratique la médecine traditionnelle tibétaine.
Une magnifique soirée, plein d’ambiance ou je me suis gavé (deux repas en moins de deux heures).
12 août
J’ai quitté mes hôtes ce matin vers 8h après un petit déjeuner typique soir de la pâte de soya mélangé à du thé et un gros motton de beurre et arrosé d’un verre d’eau chaude. Pas terrible au goût mais très nourrissant et soutenant pour une autre journée de vélo. Il pleut encore des cordes. Mes hôtes ne veulent pas que je parte. Je pars quand même direction la ville de Garzê. C’est la plus grande ville depuis mon départ de Xining. Il est 11h, j’ai fait 30 km, je m’arrête pour manger, on me sert des dumplings à la viande. Je repars et à la sortie de la ville quelqu’un me souhaite la bienvenue au Sichuan dans un anglais impeccable sans une trace d’accent. Je reviens sur mes pas pour engager la conversation avec cette personne qui s’avère être une américaine qui est ici pour enseigner l’anglais. J’apprends qu’il y a un café internet tout prêt d’ou nous sommes et je décide de prendre connaissance de mes courriels. De fil en aiguilles, je finirai par me louer une chambre d’hôtel de luxe, tout près du café internet, je ferai une lessive, prendrai une douche, mettrai de l’ordre dans mon équipement et mettrai à jour mon blog. Une super journée de farniente ou je n’aurai pas arrêté une seule minute.

6 commentaires:

  1. Jean que de souvenirs tu conserveras de cette aventure. Entre chiens et policiers, je constate que tu seras prêt pour le fertival western de St-Tite à ton retour....Jacques.

    RépondreEffacer
  2. J'espère que tu mttras en double tous tes films! Avec le matériel que tu auras accumulé, tu seras bon pour qq séances des Grands Explorateurs. Garde-toi qq jours de Shopping à Shanghai.. il parait que cela en vaut la peine. à celui que les baguettes n'auront plus de secret, bonne fin de route et grosse bises. Louiiise xxx

    RépondreEffacer
  3. Sois prudent, j'ai hâte que tu reviennes !!!

    RépondreEffacer
  4. On te suit avec toujours aussi d'intérêt.Tes récits nous donne le goût d'en entendre beaucoup plus.
    Nous allons voir ta nouvelle cuisine!!!!! On te dira nos impressions...
    Bye Lise et Gilles

    RépondreEffacer
  5. Salut !!

    Un petit coucou de ton colocataire d'une nuit à Pingyao avant que tu entames ta route pour Beijing.

    Moi je suis rentré de Chine mais grâce à tes récits, je prolonge mon voyage !!

    Bonne continuation !!!
    Max

    RépondreEffacer