6.20.2009

Mashhad et la saga du visa Turkmen

(Plusieurs lecteus m'ont demandé quel était la marque du vélo sur lequel je routle. Le meilleur achat que j'ai fait est certainement le vélo un SURLY LONG HAUL TRUCKER. Il n'est pas le plus léger mais solide mes pneus sont des Swabbes Marathon plus je viens d'enregistrer mon 4000 km sans une seule crevaison. De l'équipement du tonnerre)

(En passant, j'ai de superbes photos mais je n'ai jamais le temps des basculer. les deux dernières ont pris plus d'une demi heure chacune. Les connections internets sont lentes et puis j'écris pas vite. Des que je peux je vais essayer de basculer le plus grands nombre de photos possibles)

(Faites des commentaires, j'adore et je les lis tous. Si je peux je promets d'y répondre. Merci pour les encouragements des fois je me sens un peu tout seul au monde)


Samedi le 20 juin

J’ai finalement mon visa du Turkménistan. Je me suis levé à 8h ce matin expressément pour être au consulat du Turkménistan pour l’ouverture à 9h. Le consulat est logé dans un immense édifice dans une petite ruelle adjacente à un avenue principale. Une chance que j’ai eu mon ami Resa pour me donner des directions sinon je n’aurais jamais trouvé. Mais avec une carte dessinée maison et quelques rues écrites en Farsi au cas ou j’aurais à demander mon chemin, j’ai pris mon vélo et je me suis rendu au Consulat. Devant moi il y avait un jeune couple très peu bavard 2ui m’on dit être français mais d’après l’accent du gars, je n’ai pas été convaincu. Elle par contre était française mais la seule confidence que j’ai reçue de ce couple c’est qu’il attendait à Mashhad depuis cinq jours pour obtenir leur visa de transit et ils m’ont souhaité bonne chance. Pour moi, tout à fonctionné comme sur des roulettes. Comme j’avais déjà fait la demande à Téhéran l’autorisation était prête et j’ai reçu mon visa en 15 minutes moyennant un petit 55$ US.

En sortant de l’ambassade je me suis trompé de chemin et j’ai tournoyé dans le secteur pendant une bonne heure avant de retrouver mon chemin. Voilà je suis de retour à l’appartement de Reza et je vais dédier mon après-midi à faire du lavage, préparé mon matériel, mettre mon blog à jour et discuter ce soir avec Reza des prochains jours. Je n’ai pas encore pris de décision. J’hésite entre partir demain a vélo pour un 150 km jusqu’a Guchân, puis prendre l’autobus pour la frontière du Turkménistan ou rester ici encore demain et prendre l’autobus vers la frontière à partir de Mashhad.


Vendredi le 19 juin

Je me suis levé à cause du bruit des travailleurs qui prenaient le bus du matin pour se rendre au travail juste à coté de ma tente. J’ai paqueté mon stock à la hâte me sentant épié. J’avais une envie matinale et aucun endroit potentiel pour me soulager. J’ai vraiment emballé tout le bazar en un temps record. Je me suis rendu au terminus d’autobus qui est immense ou j’ai finalement trouvé le petit coin d’aisance, un endroit pour me réapprovisionner en eau froide, et aussi pour me débarbouiller après quatre jours à dormir à la belle étoile et je me suis rendu au cybercafé le plus près qu’un bon samaritain m’avait indiqué. Il est un peu de bonheur et je m’arrête dans un petit restaurant de coin pour le déjeuner. Il y a un serveur, un cuisinier et trois clients qui mangent un genre de gruau à deux couleurs avec du pain. Je commande la même chose. C’est chaud, c’est pas mauvais mais j’ai aucune idée ce que j’ai mangé ce matin là. Ça m’a couté 30,000 Riyad soit 3$. De là , je me suis rendu au cybercafé, fait quelques courriels puis vers 8h30 j’ai tenté de rejoindre mon contact couchsurfing de Mashhad. Je crois que j’ai réveillé celui qui allait m’héberger pendant les prochains jours.

J’ai complètement oublié que le vendredi est le jour des prières dans le monde musulman et que tout est fermé un peu comme nos dimanche dans le monde chrétien. Si cela est applicable à différentes intensités dépendant des villes et des pays ici dans la ville sainte de Mashhad ce jour férié est appliqué à la lettre. Tout est vraiment fermé. Il n’y aura pas de visa aujourd’hui, Le consulat est fermé jusqu’è demain.

Je me suis rendu à la résidence de mon contact, un bel immeuble dans une petite rue perpendiculaire à une rue principale. La plupart des résidences sont ainsi disposées, il y a une rue principale avec les commerces, les étals et les vendeurs puis perpendiculaire à cette rue il y a des allés avec des immeubles à logements ou une enceinte de béton derrière laquelle on retrouve un jardin et une résidence privée. La plupart des gens sont très jaloux de leur intimité. Des murs de briques ou de pierres d’environ 3 m. entourent les propriétés et ces enceintes sont scellées par des portes en acier verrouillées à double tour. Derrière ces murs, c’est la vie privée des iraniens. Il y a la vie publique et professionnelle et il y a la vie privée. Deux mondes parallèles qui coexistent en toute sérénité.

Mon contact est un ingénieur en calibration qui travaille pour les pétrolières un peu partout dans le monde. Il possède aussi le statut de résident permanent en Australie et devrait avoir la citoyenneté très bientôt. Son appartement situé tout en haut d’un immeuble de cinq étages est superbe et il le partage avec son fils quand il est à Mashhad. Ses parents demeurent juste en dessous. Sa mère prépare d’ailleurs le meilleur poulet que j’ai gouté. Ce matin, Reza me reçoit de façon très cordiale et m’offre mon deuxième petit déjeuner. Il vague à ses occupations, reçoit son frère, son oncle etc. On prends le chaï (thé) on parle et je m’installe. Vers midi Reza descends voir ses parents et revient avec le meilleur poulet accompagné de riz et de sauce que j’ai mangé. Délicieux, chaud en bonne compagnie, je me sens gâté.


E père de Reza est malade et son état s’aggrave, veers les 14h, je sens que ce serait bienvenu si je libérais la place. Je décide donc d’aller voir, à vélo, la fameuse Mosquée Sacrées de Mashhad. Difficile de décrire l’ensemble qui est époustouflant tant par l’importance des bâtiments, que de la splendeur de l’architecture que par l’atmosphère de spiritualité qui s’en dégage. J’ai descendu de mon vélo et je suis entrée dans l’enceinte principale qui est vraiment splendide. A l’intérieur, j’ai commencé à filmé les murs. En moins de trente secondes, j’étais entouré de gardes qui pointaient ma caméra et quoique je ne comprenait pas un seul mots je comprenais parfaitement leur signification. On ne filme pas l’intérieur de la mosquée sacrée. La seule chose qui me préoccupait était de savoir ce qui allait arriver à ma caméra qu’on venait de me retirer des mains. Je ne comprends pas un seul mot de Farsi et eux ne comprennent pas plus l’anglais ou le français. On appelle donc un traducteur. Entre temps, on me demande d’aller chercher mon vélo que j’ai cadenassé avec d’autres vélos à même la barrière de ciment qui délimite la chaussée du trottoir. Ce que je m’empresse de faire.

Les gardes et moi sommes presque devenus chummy chummy. Il n’y a rien comme un vélo, une paire de soulier à clips, un casque protecteur et un étranger à tête blanche pour engager la conversation. Finalement le traducteur arrive, un jeune dans la vingtaine qui est bon chic bon genre et qui règle la situation en un tournemain. Une fois le quiproquo résous, mon sac avec caméra à la consigne et mon vélo cadenassé au bon endroit, il se propose comme guide et m’amène visiter la Mosquée. Il est très sympathique, courtois, connaissant et surtout il réussit à dédramatiser toutes les situations par son calme, son sourire et sa détermination. Son anglais est impeccable et il semble prendre plaisir à me faire découvrir la religion islamique par l’entremise de sa mosquée. En fait il est guide bénévole et plusieurs jours par semaine il fait faire le tour de la mosquée à des visiteurs étrangers. A la fin de la visite il m’invite à venir avec lui dans sa famille qui tous les vendredis se réunissent dans la montagne entourant Mashhad pour un piquenique en famille. J’accepte volontiers et avec un grand plaisir. Deux temps trois mouvements, le vélo est dans la valise arrière de la voiture, et nous sommes dans la montagne avec la famille réunie. Il y a le père, la mère, l’oncle, la tante, la sœur, le beau-frère, de jeunes enfants. Une véritable famille qui se retrouve heureuse de piqueniquer chaque vendredi et je suis l’invité surprise qu’on traite au petit oignons. Cent milles questions, description du voyage, du vélo, de ma vie au Canada, de ma famille etc. Une soirée fantastique, chaleureuse, amicale et bon enfant. Un souvenir inoubliable.





On vient me reconduire directement devant la maison de mon hôte qui est absent mais qui a laisser la porte déverrouiller de son appartement. Je rentre et je me couche car je veux me lever de bonne heure demain pour être le premier au consulat du Turkménistan






Jeudi le 18 juin

Lever au première lueur du jour, j‘enfourche mon vélo car je veux arriver à Sari le plus tôt possible pour prendre l‘autobus jusqu‘à Mashhad. Je trouve le Terminus, j’achète mon billet, il est 9h et le départ est pour 14h mais j’ai compris midi. Un trajet de 700 km qui prendra 12h. Du terminus, je trouve un cybercafé je commence à envoyer des courriels. Depuis les élections, tous les types qui utilisent internet me disent que les liens sont difficiles et très lents. En fait, les jeunes disent que internet est surveillé de très près par les autorités qui cherchent à connaitre les intentions des dissidents qui se souvent se servent du web pour communiquer. Quelque soit la raison, les connections sont lentes et il je prendrai plus de 20 minutes pour basculer une photo dans mon blog. Plusieurs courriels se perdent dans le cyberespace etc. A 11h je retourne au terminus croyant que mon départ est pour midi. Sur la route j’arrête manger une pizza. Pas cher, bon et soutenant. J’ai douze heures d’autobus devant moi.

À 11h45 j’étais de retour au terminus. Je suis présenté au patron de la compagnie de transport qui est le seul a parler anglais. J’ai droit aux égards habituelles soient chaï et conversation sur mon voyage, etc. Finalement, deux heures vîtes passées. Au départ, le chauffeur me charge un autre 80,000 Rial pour prendre le vélo et les bagages. En tout le voyage m’aura couté environ 16$.
Dans les autobus long parcours iraniennes les sièges sont assignés comme dans les avions. J’ai la banquette au complet à moi tout seul, bon début. L’autobus part à l’heure prévu mais une fois parti, le chauffeur arrêtera prendre des voyageurs tout au long de la route. Les uns feront une ou deux villes, les autres plus de la moitié du chemin, Le confort est minimum et il n’y a pas de toilette à bord. Il ne faut pas trop boire avant de partir. Finalement, l’autobus arrêtera deux fois en douze heures. Une fois pour faire le plein et une fois la nuit tombé pour changer de chauffeur et pour se restaurer. La journée a été longue et plate. J’ai vu pour la première fois des cochons sauvages sur le bord de la route. Depuis le début du voyage qu’on me dit de faire bien attention au cochon lorsque je décide de camper sur le bord de la route. Comme les musulmans ne mangent pas de porcs, ces animaux ont été laissés à eux-mêmes et ils ne semblent pas très peureux.

À 2h du matin, le chauffeur annonce le terminus de Mashhad et tout le monde descend. Il fait noir comme j’ai le loup et je n’ai vraiment pas l’intention de faire du vélo de nuit. En fait on nous a laissé sur le bord de la route près d’un rond-point. Une fois mon équipement arrimé sur le vélo, mais yeux se sont adaptés à la noirceur et je distincte qu’il y a un terre-plein de pelouse et d’arbres entre la route et le trottoir. Je décide d’y planter ma tente pour la nui. On verra demain.

6.15.2009

Manif à Téhéran

11 June L’Iran est un magnifique pays peuplé par des gens d’une gentillesse infinie. Les Iraniens sont vraiment très avenants et veulent être bien perçus par les occidentaux. Il est évident que je suis une curiosité ambulante ici., avec mes cuissards, mon casque de vélo et mes gants, je ne passe pas inaperçu et encore moins pour un gars du coin. Quoique j’ai rencontré à Ardabil, un groupe de jeunes Iraniens vêtus comme moi avec des vélos derniers cris en carbone s’il vous plait et faisant parti d’un groupe de course. Je viens d’atteindre Astara et j’ai vu pour la première fois la mer Caspienne. Jusqu’ici les paysages ont été montagneux, à plus de 1500 m d’altitude et vraiment beaux. Des montagnes, des vallées encassées. Des terres fertiles, de petits troupeaux de vaches et de moutons partout, même près des villes. De la construction partout, réfection de routes. On voit des tracteurs mais il semble que la grande majorité des travaux des champs se fassent à la main, on coupe l’herbe à la faux, on ramasse le foin à la fourche et on sarcle et bine manuellement. Partout ou je passe je vois des dizaines de fermiers qui peinent à la besogne. Hier soir, j’ai campé sur le côté de la route à la sortie d’Ardabil. Parti ce matin vers les 7h, j’ai pédalé sans arrêt jusqu’à 9h. On m’avait dit qu’on ne faisait que descendre et bien moi j’ai monté 350 m de pentes douces. Je me suis arrêté déjeuner en haut d’une montée et j’ai été invité à joindre un groupe de camionneurs. C’était particulièrement sympa puisque une fois les chaussures enlevées, je me suis assis sur une très large banquette qui faisait aussi office de table. En fait on est assis sur la table et les plats sont déposés au milieu. Tout le monde se sert à loisir. Les camionneurs avaient déjà entamé leur déjeuner comprenant œufs oignons rouges crus, herbes , persils, échalotes vertes et de la menthe, comme boisson le choix entre eau et lait fermenté qui goûte le yaourt. Une fois le petit déjeuner fini, nous avons eu droit à du Chaï ou thé. La monté à durer pendant quelques heures et voilà que devant moi s’ouvre un canyon dans lequel la route s'engouffre et qui va me faire descendre à plus de 50 km/h pendant près de 25 km. La plus grande, la plus belle et la plus “trillant” descente que j’ai faite. Aujourd’hui, j’ai vu mes premières rizières avec ses ouvriers ou ouvrières qui à mi-jambe dans l’eau cueillent les plants de riz, C’était vraiment très beaux avec les montagnes en arrière plan et la mer Caspienne en avant plan. Ce midi je me suis arrêté à Astara au Espana Fast Food pour diner, la place est juxtaposée à un hôtel grand luxe juste à l’extérieur d’Astara. A ma grande surprise, le menu était en anglais et en Farsi et offrait hamburger, frites et pizzas. Je me suis laissé tenté par le traditionnel hamburger/frite/coke. Surprise, c’était tout à fait acceptable voir même bon. Il est maintenant 12h45 et je dois repartir. Ma destination est Rasht. 12 June Je me suis rendu à Astâneh, environ 25 km à l’est de Rash. Le paysage me rappelle la côte de la Mer Noire. La grande différence est que la route est toujours loin de la mer et qu’on aperçoit seulement de temps à autre la mer Caspienne qui est bordée tantôt de superbes maisons tantôt de maisons modestes et tantôt de petites cabanes. Contrairement à la Mer Noire qui est bordé de montagne escarpé, ici le littoral est plat, la route est droite et plane. Cette bande de terre entre la montagne et la mer est utilisée systématiquement comme rizière. Elle est large de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres. Le long de la route,un monsieur en motocyclette s'est approche de moi pour m'offrir de m'aider. Comme, je ne me suis pas arreté, la conversation a ete plutot courte. Il m'a finalement laisser en me faisant de grand signe. Un peu plus loin, il m'attendait devant son garage avec deux petits casseaux de crême glacée. Comment résister. J'ai fait une halte de quelques minutes avec ce monsieur super sympathique. J’avais un contact à Astâneh, M. Assan Mohit rencontré sur internet grâce à couchsurfing. Il m’avait laissé son numéro de cellulaire et j’ai pu le contacter grâce à un jeune motocycliste qui m’a souhaité la bienvenue alors que je roulais dans Astaneh, Assan est venu me chercher sur sa motto 125 cc avec son fils et son neuveux, deux enfants de moins de douze ans. Ici on se promène à deux, trois, quatre, voir cinq sur une moto, sans casque et à des vitesses folles. C’est soir d’élection. Je ne peux m'empècher de penser à mon ami Johnny Willis qui est un passionné de politique et d'histoire. Je crois qu'il aurait aimé être à ma place. Le problème est ue même ici, il est difficile de communiquer encore plus lorsqu'on touche à des sujets aussi délicat et passionné que la politique en Iran. Il y a élection tous les quatre ans. Je sens que dans la population, le petit peuple est en faveur du président actuel alors que les gens plus éduqués, à l’esprit réformiste semblent être en faveur d’autres candidats. Les gens ici sont très politisés et plus d'un essaie de m'obliger à prendre position pour l'un ou l'autre groupe. J'évite cela comme la peste mais quand on ne peut pas lire les affiches, comprendre les discussions on peux facilement se retrouver dans une position délicate sans même le savoir. Finalement, le lendemain on aprendra que l’ancien président a été reélu. Assan qui est très occidental croyait qu’il y aurait deux tours et qu’il y avait des chances qu’il y ait des changements. Le président actuel étant considéré trop près du pouvoir religieux et militaire. Mais la population a parlé et le président a été réélu. Finalement Assan qui demeure à Rash à décidé de retourner chez lui ce soir. Il me laissera son cottage pour la nuit. Je voulait avoir accès à Internet car je veux absolument me trouver un ami sur couchsurfing qui acceptera de me recevoir chez lui lorsque je serai à Téhéran. On ne peux utiliser aucune carte de crédit, ni transférer de l'argent de l'ètranger. Je suis donc très limité dans mes dépenses. Je me suis rendu à Astaneh en hélant un taxi sur le coin de la route, La coutume ici est de se placer sur le coté de la route et de faire signe aux voitures qui passent qu’on a besoin d’une occasion. Toute voiture peux s’arrêter et vous prendre pour une légère somme d’argent. On peux aussi être pris par un taxi collectif qui ramassera le gens tout au long de sa route. J’ai compris pourquoi les voitures iraniennes sont toujours remplies à capacité et quelques fois même plus. De nouveau, au cybercafé, j’étais une curiosité. J’ai envoyé mes courriels sur couchsurfing pour trouver un endroit ou demeurer à Téheran. La clientèle des cybercafé est plutôt jeune, dans la jeune vingtaine et souvent il baragouine assez bien l’anglais. Je leur ai demandé de m’indiquer un endroit sympa pour manger. Voilà qu’un jeune iranien s’offre gentiment de me reconduire. Il voulait m’amener dans un bon restaurant et je me suis retrouver devant un hôtel de luxe. Très compliqué de faire comprendre que je veux manger rapidement, et pas cher. Finalement, nous avons abouti dans une pizzeria et j’avoue que la pizza quoique spéciale était particulièrement délicieuse. Après avoir mangé je voulais revenir le plus rapidemnt possible à la villa de mon ami Assan qui m’attendait et qui devait retourner avec sa famille à Rasht. Mais voilà mes nouveaux amis semblaient trouver difficile de trouver un taxi qui me convenait. Surtout que tout ces gens forts bien intentionnés se parlent dans une langue qui m’est complètement incompréhensible. On ne sait jamais vraiment se qu’ils disent ou ce qu’ils mijotent. A la fin j’ai haler un taxi, dans lequel je suis engoufré et je suis parti sans demander mon reste. J'ai peut-etre blessé quelqu'un mais cela faisait une heure qu'on était sur le meme coin de rue a attendre la bonne occasion. J’ai pu retrouver la villa mais cela a été plus stressant à cause de la noirceur. A mon arrivé à la villa, Assan m’attendait dans la maison de son père qui est voisine de la sienne. Nous avons passé une bonne heure à discuter, à répondre à mes questions et à me conseiller sur le reste du voyage en Iran. Un type fort sympatique et de très grandes générosité. Le 13 juin Jounée de pédalage intensif, et je me tape Astaneh - Ramsar et 134km. Ce soir je suis épuisé, il est tard, je dois me trouver un cibercafé pour savoir si j'ai quelqu'un qui m'hébergera à Téhéran. Je trouve finalement un café internet, qui me confirme que j'ai un hôte pret à me recevoir à Téhéran. Il commence à faire noir et je ne veux pas prendre la route. Près du café, il y a un pont sous lequel coule une petite rivière qui se jette dans la Mer Caspienne à quelques mètres de là. Je décide de m'y rendre pour voir si je ne pourrais pas monter ma tente pour la nuit. Comme partout en Iran, si la place est bonne, il y a quelqu'un qui y est déjà installé. Qu'a cela ne tienne on me recoit à bras ouvert, on dégage un coin et me voilà installé pour la nuit. Fnalement, ce sera peut-etre le meilleur endroit ou j'aurai monté ma tente. Le 14 juin Lever de bonne heure, je me suis rendu à Chàlus et de la j'ai triché de nouveau et j'ai pris un autobus pour Téhéran car je veux absolument être à Téhéran lundi matin pour appliquer pour le visa du Turkménistan. Hanif Biglari, un jeune de 26 ans m'offre le gìte pendant mon séjour à Téhéran. Hanif m'offre de faire une petite visite de la ville et nous nous retrouvons sur l'une des montagnes qui surplombent la ville. Téhéran est enveloppé d'un halo de poussière, de smog qui limitent d'autant la visibilité mais Hanif me jure que je suis très chanceux car la visibilité est rarement aussi bonne. Puis nous allons un peu plus profondément dans la cité et nous voilà pris à notre corp défendant dans une manifestation pro-gouvernement. Hanif est particulièrement ennuyé de la situation. Grâce à un tour de force, nous nous extirpons de cette masse humaine en mouvement et nous remontons un peu pour être pris cette fois dans une démonstration anti-gouvernement avec feux dans les contenants à déchets, amas de pierre et de briques cassées prêt a être utilisé comme projectiles etc. Hanif est maintenant beaucoup plus agité et me demande de ne pas filmer car selon lui cette démonstration est beaucoup plus sérieuse, réflète beaucoup plus la tension qui existe à Téhéran et partout en Iran. Finalement on se retrouvera à l'appartement, ou Hanif qui a passé plusieurs mois en Italie concoctera un délicieux petit penne alfredo. Le 15 juin Mission, appliquer pour l'obtention de mon visa pour le Turkménistan. Hanif me propose de me reconduire. Nous sommes partis a 9hr et nous avons trouvé l'ambassade vers midi. Celle-ci avait déménagé dans un autre coin de la ville . Les bureaux pour les visas fermait à 11h, nous nous sommes donc frappé le nez sur des portes closes. Hanif s'est fait ami avec le gardien soldat à la quérite de l'ambassade et le voilà sur son cellulaire qui fini par parler à un représentant Turkmen qui finalement accepte de prendre mon application. Un autre petit miracle. Hanif a étè harcelé toute la journée par ses amis pour participer à une manifestation anti-gouvernement ce soir. Je crois qu'il est beaucoup plus intèressé à aller manifester avec ses amis que de rester avec moi. Entre 20 et 50 ans ont sent qu'il y a une bonne difféerence d'âge. En plus cela fait un peu mon affaire car cela me permettra de me préparer pour demain, de mettre a jour mon blog et de me coucher à une heure raisonnable.

6.07.2009

Je suis en Iran

Ca y est, depuis le 5 juin, je suis en Iran. J'ecris de Tabriz une grande ville sur la route qui arrive de Turquie. Hier j'ai couche dans le stationnement d'un garage sur la route qui mene de Maku a Tabriz. Ici c'est le depaysement assure. Quoique les gens sont d'une extreme gentillesse, que la nourriture est excellente et que les routes sont de toute beaute, il n'en reste pas moins qu'on ne peut lire quoi que ce soit, que personne parle vraiment l'anglais, encore moins le francais, qu'il n'y a aucune connexion internet sauf dans les cybercafes (donc pas d'accent) ou je me trouve actuellement. Deux cyclistes, un allemand et un suisse, sont venus a ma rencontre a mon depart ce matin et j'ai fait les 80 km jusqu'a Tabriz en leur compagnie. Je crois cependant que nos chemins devraient se separer des demains. regrettable car je dois avouer, avoir apprecie la compagnie.

J'ai visite le bazar qui est l'un des plus anciens bazar d'asie datant du 15 siecle. J'avoue qu'il est encore plus impressionnant que celui d'Istanbul. Malheureusement, je n'avais pas amene ma camera et je n'ai pas d'images. Je vais peut-etre retourner demain et j'ajouterai des images la prochaine fois que j'aurai une chance.

Mon intention est de partir demain vers la mer Caspienne mais je pourrais etre oblige de rester quelques jours de plus a Tabriz, histoire de changer des devises US en argent local. Sinon c'est le depart garantie.

Jusqu'ici, j'etais dans l'exotisme mais dans du connu, maintenant la vraie aventure commence. L'Iran c'est vraiment different.

6.03.2009

Erzurum, 1690 km depuis Istanbul, je fais une pause

Aujourd'hui je fais une pause. Parti de Askale 50 km à l'ouest d'Erzurum, je me suis rendu à Erzurum mais rien n'allait plus. Il était midi et j'ai vu un hôtel et je me suis inscrit en me disant que j'allais pouvoir faire ma première pause et prendre le temps d'écrire une page sur mon blog. J'ai ouvert mon netbook et j'ai crashé. Il est 16h30 et c'est l'invitation à la prière de la mosquée qui vient de me réveiller.

Merci pour tous les commentaires, soyez assuré que je les lis tous, un à un. André, je me suis inscrit à ton blog et j'encourage tous mes abonnés à le visiter.


SAMSUN 27 MAI (1000km)

J'étais à Gerze à la dernière entrée. Un peu plus bas sur la Mer Noire, je suis arrêté à Samsun pour demander des directions à deux jeunes filles qui sortaient de l'université tout près. Pendant la conversation, j'ai dit un mot en français comme 'parfait< et les deux de répliquer dans un français impeccable "mais vous parlez français". J'étais tombé sur deux jeunes filles qui apprenaient le français pour devenir traductrices. Elles, Yajemin Bodunogli et Hatice Özbay ont été formidables, elles m'ont amené à un café internet ou j'ai pu envoyer mes courriels, puis nous sommes allés manger dans un petit restaurant sympa ou de nombreux étudiants prennent leurs repas. Puis avant que le soleil tombe elles m'ont dirigé vers un hötel du centre ville.


BESIKDUZU 29 mai (1289 km)

Le lendemain matin, j'avais rendez-vous avec Aygun Citlak à Besikduzu, un contact que j'ai pris sur couchsurfing (http://www.couchsurfing.org/). Une magnifique petite ville lovée dans une baie de la Mer Noire. Aygun est professeure d'anglais dans un pensionat pour jeunes filles. Elle m'a rencontré avec son amie Ayse Balta, une rencontre qui n'a durée qu'une soirée mais qui aura été des plus agréables. Nous avons eu un formidable repas puis une soirée avec amis, parentés et connaissances. Le lendemain matin, elles m'attendaient avec tous les amis pour le petit déjeuner. Superbe rencontre. Voici quelques photos.




LE MONASTÈRE DE MAÇKA 31 mai(1500m de montée non-stop)

A partir de Trabzon, je descends sur Erzurum mais j'ai décidé de faire un petit crochet pour visiter le monastère de Sumela à 14 km de Maçka. Le monastère est juché à plus 1200m de pente raide. Comme je mis rends à vélo je deviens une véritable célébrité pour tous ceux qui m'ont croisé sur la route. Tout le tmonde me disait bravo et voulait me serrer la main. Drôle de feeling. La montée a été dure mais le spectable en valait l'effort. Vous pouvez lire plus sur le monastère à ttp://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_de_Sumela





ON MOULINE 1-2 juin (1634.66km)
Deux jours de pentes adruptes, et de descentes folles sur un asphalte tantôt raboteux mais en grande majorité neuf et dans un état à faire rougir d'envie quelques pays que ce soit. D'ailleurs, on dirait que la Turquie au grand complet est en travaux de réfection, on construit, on pave, on asphalte. J'ai grimpé à quelques reprises à plus de 2000m d'altitude.

Si les montés sont vraiment harrassantes, les descentes peuvent duré + de 30m. En fait avant d'arriver à Askale, j'étais au sommet de la montagne et au niveau des neiges éternelles.


Erzurum est à 2400m d'altitude alors j'espère que je vais descendre bientôt. Tous les camionneures que j'ai rencontrés m'avertissent que les pentes après Erzurum sont beaucoup plus adruptes. Plus à suivre des que j'aurai un autre accès à internet.

Merci encore d'être la et envoyé moi des commentaires, demain je reprends le collier.