5.26.2009

Je suis a Gerze 865,62 km depuis Istanbul

J'ai pas vraiment eu la chance d'écrire depuis quelques jours, en fait la dernière fois je vous avais promis de vous faire un petit topo des villes et villages que je traverse depuis mon départ. Premièrement, les paysages sont extraordinaires, la montagne et la mer dans un climat modéré avec une nature riche et qui ressemble un peu à chez nous avec ses pins, ses sapins mais beucoup plus de feuillus. Il n'y a pas de mouches, ni moustiques, ni brulôt ou quelques sortes de bestioles désagréables. Les portes et fenêtres semblent toujours ouvertes. Il n'y a jamais de moustiquaires aux fenêtres et très souvent, il n'y a pas de fenêtre du tout juste le trou pour laisser passer l'air. Il y a toujours une petite brise qui souffle de la mer. Vraiment paradisiaque.

Les gens sont formidables, toujours souriants et toujours prêt à aider. Ici sur la Mer Noire la langue seconde est l'allemand. Parout on vous aborde en allemand. Les seuls touristes que j'ai rencontrés étaient d'ailleurs quatre couuples d'allemands. Personne ne parle anglais et encore mois le français. Depuis le départ, je n'ai pas parlé à personne à l'exception d'un musicien à l'air un peu vagabond qui a servi d'interprète à quelques turcs autour d'une table à laquelle je m'étais assis. Nous avons discuté du parcours pour me rendre en Iran. La soirée a été très agréable.

Pluiseurs petites choses frappent lorsqu'on circule les premiers jours en Turquie. Toutes les voiture utilisent à profusion leur klaxon. Sur les grandes routes c'est la même chose. J'ai maintenant la ferme conviction que le klaxon est un outil de salutation, on klaxonne pour montrer que l'on vous a vu, reconnu ou pour vous aviser qu'on est la. Toutes les voitures qui me dépassent, ou qui me croisent me klaxonnent ou les occupants me salut de la main arborant un large sourire. Les voitures et particulièrement les camions me laissent de la place, je suis surpris et impressionné du respect que tout le monde démontre. Par contre, je vois régulièrement des manoeuvres à me faire raidir le cheveux qu'il me reste sur la tête. Que voulez-vous, on peut pas être parfait.

Il y a de tout, et tous et chacun peut trouver son compte dans une ville turque, les palaces sont adjacentes aux mansardes, les plus beaux jardins sont séparés de terrains en friche qui servent de dépotoirs par une seule clôture et les nantis côtoient les miséreux tous les jours. Villes de contrastes ou tout semble permis en autant que le voisin ne se plaigne pas, qu'on respecte certains us et coutumes et qu'on n'est pas en contradiction flagrant avec la religion musulmane que 90% de la population pratique mais un peu à la québécoise; catholique de naissance mais pratique seulement quand cela nous plait.

Il fait environ 25 C dehors et la majorité des gens sont habillés d'un pantalong long, d'une chemise, d'un chandail et d'un veston quand il ne porte pas la tuque. Les femmes d'un certain âge sont emitouflés avec robes, vestes, foulard et bas, mais sont souvent accompagné de jeunes femmes très occidentales. D'ailleurs, deux jeunes filles se sont arrêtés pour me parler sur le chemin. Elles étaient dans la vingtaine, professures et voulaient savoir d'ou je venais, ou j'allais et si j'avais besoin de quelques choses. Elles auraient pu venir de n'importe ou en Europe.


La turquie est un pays fascinant, aux multiples contrastes et qui est concilliant et humain. Je suis encore fasciné par leur joie de vivre, leur sourire et leur bonne humeur.

5.23.2009

Ma journée typique

Depuis que j'ai quitté Istanbul, mes journées se ressemblent beaucoup. Tout commence par une levée du corps difficile. Les deux premières journées, j'ai fait du camping sauvage mais quand je suis à l'hôtel, je prends une douche en me levant et cela est toujours une expérience.

Premièrement, il faut deviner le fonctionnement de la robinetterie, puis il faut accepter qu'il n'y ait pas de rideau qui sépare la cuvette des toilettes, le lavabo et la douche. Alors prendre une douche c'est arroser partout dans la pièce. Normalement il y a un petit balai ou une raclette pour assécher le plancher, mais souvent il n'y a rien du tout.

Après les ablutions matinales, c'est le petit déjeuner comprenant inexorablement des tomates, du concombre, du pain frais, du fromage frais, des olives et du miel. Le tout est toujours arrosé copieusement de thé. Il n'y a pas de café et si vous demandez un café on vous servira un Nescafé en poudre avec de l'eau chaude. Le café turc se boit au souper et normalement dans les occasions spéciales,mais il est tellement bon.

Finalement, j'enfourche mon vélo toujours plus tard que prévu. Jusqu"à maintenant, j'ai quand même réussi à partir tous les matins vers les 7h30 et au plus tard à 9h30.

Depuis Istanbul, il n'y a pas de terrain plat, tu montes ou tu descends. Dans une journée, je fais normalement des moyennes de 15 km à l'heure au mieux et de 10km à l'heure au pire. Difficile dans ces conditions d'assurer un 100km à tous les jours. Les montés sont ardues et très longues. Les descentes sont aussi difficiles et aussi très longues. On peut rarement faire de la vitesse à cause des conditions de l'asphalte qui est raboteuse faites de cailloux compressés dans de l'asphalte. Ce genre de route doit être parfaite pour diminuer les dangers de la glace noire en hiver mais c,est dur dur sur les vélos et sur le cyclistes. Il y a aussi les hazards de la route, un trou, des bosses, des vaches, des chiens et des dalles d"égout inexistant. C,est très risqués de faire de la vitesse en descendant une pentes. Jamais, je n'ai utilisé autant mes freins et pendant des périodes aussi longues. J'ai quelques pièces de rechange mais au rythme ou j'utilise mes freins, je fais être obligé de les remplacer beaucoup plus vite que je le croyais. Aujourd'hui, je me suis taper cinq montées de plus de 3 km sur une pente entre 10% et 15%, vitesse moyenne de montée environ 6km/h mais le plus gros problème, c'est le poid que je transporte, 45 kilos vélo compris. Il y a une lunmière au bout du tunnel, je deviens de plus en plus un poid plume.

Normalement, je m'arrête vers 10h30 pour une pause de 15 min puis autour de midi pour le lunch et vers 15h30 pour une pause crème glacée au chocolat. Finalement, j'arrête pour la nuit entre 17h30 et 19h.

Demain matin je recommence. Je suis mieux de m'habituer, j'en ai pour au moins quatre mois.

La prochaine fois, je vous fais un petit topo sur la vie dans les villages turcs. Pour le moment, je vous souhaite une bonne nuit.

5.21.2009

Arrivé à Zonguldak sur la Mer Noire

Marie est partie le 18 mai à 6h du matin de l'hôtel et c'était triste. Nous avons eu 5 belles journées à Istanbul. Premièrement avec Catherine et ses amis puis juste nous deux et cela a été merveilleux. Je n'ai toujours pas de visa pour le Turkménistan. J'ai une petite chance de l'obtenir aujourd'hui le 18 mai mais pour le moment c'est Marie qui compte. Je m'occuperai de mes tracasseries de visa après son départ.

À 9h Erham le directeur de l'hôtel m'apprenait que le consulat n'avait rien reçu et que je n'aurais probablement pas de visa avant jeudi. J'ai alors pris la décision après avoir consulté Ali et Erham mes deux amis de l'hôtel que je partais. J'ai paqueté mes quenilles, monté mes bagages sur mon vélo et je suis parti à 13h30. Direction le nord vers la mer noire. Le trajet a été beaucoup plus facile que je ne l'aurais cru. Je me suis cependant perdu dans la région de Bekoz et je me suis retrouvé sur une route de terre, puis sur une route de forestier pour finalement aboutir dans un espèce de sentier. Première nuit camping à Boshane, je suis prêt d'une petite rivière, dans un endroit pour lepique-nique et j'y ai fort bien mangé. On m'accorde le droit de planter ma tante à l'orée du stationnement. il est 18h30 et j'ai fait seulement 67.5 Km.

Debout à 7h, je suis parti à 7h30, j'ai le vent dans le visage et je n'ai qu'un but, reprendre le temps perdu et me taper du kilométrage, je me coucherai à l'extérieur de Kandira 164.72 au compteur et une journée beaucoup plus harassante que prévu.

Le 20 mai, départ vers les 8h je me rends à Kocaali et je décide de m'offrir une chambre sur le bord de la mer. Mon compteur marque 284.8 lorsque je me couche. Je commence à trouver cela rough. La place est correct mais ça sent pas bon. l est trop tard je décide de me coucher. J'ai dealer la chambre de 50 Euro à 35 lire turque. Il y a une boite disco et je remercie le ciel d'avoir amener des bouchons. En plein milieu de la nuit, je me fais réveiller par une femme qui entre dans la chambre comme si elle était chez elle. Je crois qu'elle a eu aussi peur que moi. Comme j'allais me rendormir, voilà que le propriétaire entre pour s'excuser et m'inviter à un petit gueuleton de fin de soirée. Il est finalement parti et je me suis endormie. Je me suis réveillé au petite heure et comme il n'y avait personne pour payer la note, j'ai laissé les seuls 30 lire qu'il me restait sur le lit et je suis parti.

Aujourd'hui 21 mai: La pire côte de ma vie, 500m de monter sans répit. Dur dur et cela après avoir mangé. Depuis le début ce n'est que monté et les descentes se font sur les freins car je ne peux faire confiance à la qualité de la route qui sans avertissement de la meilleure qualité d'asphalte à la pire avec des bout tout brisé et souvent une asphalte fait avec de gros caillou goudronné. Cela doit être épatant contre le gel l'hiver mais pour les vélos on repassera. Les paysages sont grandioses, la mer est magnifique, les montagnes sont belles, verdoyantes et très prospères. Les gens sont particulièrement gentils, accueillants et curieux. Je suis toujours surpris de leurs amicalités, de leur gentillesse même sur la route.

Finalement, j'ai fait mes 400 km en quatre jours, maintenant je dois prendre un petit peu d'avance. si la température est belle, si le vélo tient le coup et si le vent souffle pour moi, je devrais être en mesure de tenir le pari.

5.17.2009

18 mai 2009


Super belle journée hier avec Marie. Il est 06h45, elle vient de partir pour l'aéroport. C'est une drôle de sensation de vide. Je dois absolument réussir à avoir mon visa du Turkménistan. Je n'ai vraiment pas envie de rester ici tout seul. Sans Marie, Istanbul perd beaucoup de son charme.


5.15.2009

Journée du 14 passée avec Catherine

14 mai 2009,


Grosse journée. A 8h, je suis parti pour l'ambassade du Turkmenistan. Mon nouvel ami Ali, préposé à l'hotel, a décidé de m'accompagner à l'embassade histoire que je ne me perde pas, surtout que c'est à l'autre bout de la ville. En plus on s'est rendu en transport en commun et le trajet ma coûté 4.80 TL au lieu des 50 TL que le taxi m'aurait coûté. Les papiers ont été remplis et je suis revenu à l'hotel vers 12h30. Marie, Catherien et ses amis Marc et Jean-Philippe, mieux connus comme JP pour les intimes m'attendaient. J'avais pris ma dernière bière sur le bateau l'été dernier avec JP alors il allait de soi que je prenne ma première bière avec JP sur la terrasse de l'hotel avec vu imprenable sur le Bosphore et la Grande Mosquée Bleu. Marc dont on voit la main sur la photo m'a fait un magnifique cadeau tel qu'il l'avait promis cette été.

Puis nous sommes partis tous les 5 visiter Istanbul avecc Catherine qui nous guidait. Nous avoncis traversé toute la vieille ville d'Istanbul, passer du moderne européen et grimper jusqu'à la tour Galata qui maintenant s'appelle la tour à Catherine. On est revenu à l'hôtel de Catherine, rencontrer le groupe de l'université de Sherbrooke puis on est revenu à pied à notre hôtel. Une super de belle marche dans les rues d'Istanbul. Voilà, nous reverrons notre fille à notre retour au Canada. Super cool de se voir ainsi à Istanbul.

Nous avons décidé de nous offrir un petit luxe et nous sommes allé manger dans un restaurant un peu plus luxueux près de l'hôtel. Je n'ai jamais mangé un aussi bon poisson de ma vie.

Vidéo de notre arrivée à l'hôtel. Super petit hôtel familial tout près des centres touristiques et d'ou nous pouvions le matin prendre notre petit déjeuner sur la terrasse avec en arrière plan le Bosphore ou la Grande Mosquée Bleue.


5.13.2009

Arrivée à Istanbul





Au départ de chacun de mes voyages, j’ai toujours le plaisir de voir mes amis se réunir en mon honneur. Se réjouissent-ils de me voir partir? Cette année, tout le monde c’est réuni dans un pub pour me souhaiter bon voyage. J’ai mis quelques photos pour montrer l’ambiance. Je crois que les gens ne se rendent pas compte de l’effet que cela fait de se voir ainsi entouré de ses amis, de ses proches qui viennent t’encourager dans ton projet. C’est un peu comme si tous ces gens s’appropriait un peu ton voyage et que tu partais avec un peu de leurs espoirs dans tes bagages. Depuis jeudi, je ne suis plus seul d’Istanbul à Shanghai.

A part le plaisir de voir mes amis réunis, l'un des grands plaisirs de cette soirée mémorables du 7 mai a été la présence de mon premier patron dans les affaires publiques le colonel (à la retraite) Jean Boulet qui est venu avec mon patron actuelle le commodore Viateur Tremblay.
Le colonel a fait la présentation du Talisman. Quoique représentant une "Inside choke" il l'a tellement bien expliqué que tous ont bien rigolé.
Les dernières journées ont été épuisantes. Des milliers de petits détails à fignoler, des derniers coups de collier à donner et finir par mettre un point final aux bagages. Le vélo a été emballé ce matin. Je suis particulièrement fier d’avoir emballer les quatre sacoches dans un sac protecteur de pluie et mon tapis de tente pour faire une valise. En tout, mon vélo et accessoire pèse 21 kilos et mes quatre sacoches pèsent 21 kilos. Je sais maintenant que je devrai trainer 42 kilos sur les prochains 13,000 km qui séparent Istanbul de Shanghai.
J’ai cent cinquante milliers de fils connecteurs qui relie GPS, ordinateur, caméra et panneau solaire. Ils sont tous marqués, sinon je m’y perdrais. Je ne us même pas sur si toutes ces bidules électroniques fonctionneront et s’ils me seront utiles mais maintenant que je les ai je me dois de les essayer. Voilà, les dés sont jetés et Marie et moi partons pour Istanbul demain.


Pascale vient avec nous et ramènera la voiture à la maison. L'ambiance est bonne et nous partons pour Istanbul


Y'étais tant qu'on parte. Les dernières semaines et les derniers jours de préparations ont été particulièrementlongs et difficiles. Il y a eu le plaisir du 5 à 7 de jeudi (7 mai) et le plaisir de revoir amis, connaissances et compagnons de travail. J'ai quelques photos de la soirée.

Finalement, nous sommes partis lundi (11 mai) de L'aéroport de Montréal mais avant de partir arrêt obligatoire au Canadian Tire, j'avais oublié de prendre un ouvre boîte. Il n'y a eu aucun problème d'embarquement. Bravo a British Airway pour leur politique de prendre les vélos comme bagage normal sans coût supplémentaire. Vol sans problème jusqu'à Londres mais...

Petite aventure sur le leg Londres Istanbul ou l'avion s'est mis à dégager une odeur très forte de caoutchouc brûlé. Le pilote a décidé de faire un atterrissage forcé à Budapest. Trois heures supplémentaires à attendre dans un aéroport bien, mais sans attrait particulier. Finalement, parti de Budapest vers 18h, on est arrivé à Istanbul à 21h45 et à l'hotel à 22h30. Pendant le trajet, Marie a fait la promotion de mon voyage. Mais le plus spécial, c'est que ma deuxième voisine de rangé me confiait juste avant l'atterrissage qu'elle venait rejoindre son copain qui était parti plus tôt pour se rendre à Beijing. Elle avait trois mois de vacances et avait l'intention de de faire la mer Noire, La Georgie, l'Azerbaijan et une partie de l'Iran. Elle a pris mon courriel et elle est partie. J'espère sincèrement qu'elle prennent contact avec moi. Ce serait rigolo de les retrouver.

À l'arrivée à Istanbul, j'avais mon fan club mais la meilleure photo c'est avec mon fan club de toujours. Ça valait bien une photo.

La visite à Istanbul est superbe. La ville a changé, les gens sont plus riches, les prix plus élevés mais la gentillesse, l'hospitabilité sont toujours au rendez-vous. Istanbul est une ville que j'adore.

Nous sommes logés dans une superbe belle pension dans le quartier touristique de Sultanamhet et nous visitons la ville. Demain, je me rends à l'ambassade du Turkménistan pour obtenir mon visa de transit. C'est le seul visa qu'il me reste à obtenir.

Mon départ est toujours prévu pour le 18 mai.